La Pologne célèbre le centenaire de son indépendance

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Par Euronews avec AFP
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Le président du Conseil européen Donald Tusk a appelé dimanche les Polonais à dépasser leurs "trop fortes" querelles, alors que le pays apparaît polarisé au jour du centenaire de son indépendance.

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Le président du Conseil européen Donald Tusk a appelé dimanche les Polonais à dépasser leurs "trop fortes" querelles, alors que le pays apparaît polarisé au jour du centenaire de son indépendance.

Il faisait allusion à la polémique acerbe qui oppose les conservateurs au pouvoir à l'opposition centriste - et à la Commission européenne - à propos des réformes judiciaires controversées, mais peut-être aussi au chaos entourant la "marche de l'indépendance" prévue dimanche après-midi à Varsovie, organisée au départ par l'extrême droite et reprise in extremis par les autorités de l'Etat.

M. Tusk a pris la parole à Varsovie, après avoir fleuri le monument au maréchal Jozef Pilsudski, père de l'indépendance polonaise en 1918. Une indépendance retrouvée après 123 années d'absence due au partage du pays entre la Russie tsariste, la Prusse et l'Empire austro-hongrois.

"Je sais qu'au quotidien nous nous disputons entre nous à propos de la forme de la République, de l'avenir de notre Etat, et je sais que parfois (nous nous disputons) trop fort. Pologne, pardonne-nous", a dit M. Tusk, acclamé par un bon millier de sympathisants, dont plusieurs anciens ministres libéraux et le nouveau maire de Varsovie Rafal Trzaskowski. Il a ajouté aussitôt que l'amour des Polonais pour leur patrie était "bien plus fort" que leurs querelles.

A ses côtés, le chef du parti centriste Plateforme civique (PO), Grzegorz Schetyna, a affirmé que ce dimanche "les rues polonaises seront occupées par ceux qui repoussent la communauté européenne, vivent de haine et d'antipathie".

La marche prévue dans le centre de Varsovie a effectivement fait naître des tensions et des incertitudes, en raison du rôle qu'y prend l'extrême droite. Sa dernière édition, le 11 novembre 2017, a permis à des groupuscules extrémistes de lancer des slogans nationalistes, racistes et même antisémites, ce qui a suscité des commentaires défavorables à l'étranger.

Après une valse-hésitation ces derniers jours - la marche a été entretemps interdite par la maire libérale de Varsovie et autorisée à nouveau par un tribunal - le président Andrzej Duda et le Premier ministre conservateur Mateusz Morawiecki ont décidé de recourir aux grands moyens pour empêcher la répétition de tels incidents.

Ils ont décrété que la marche était transformée en cérémonie d'Etat - sans exclure les nationalistes - et qu'ils y participeraient tous les deux, précédés par une parade militaire. Cette solution devrait limiter toutes sortes d'incidents, grâce à la présence de policiers et de gendarmes.

Avec agence

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