La Belle province met le dernier coup de collier pour achever son projet pharaonique de quatre nouvelles centrales hydroélectriques, presqu'aussi puissantes que l'EPR français de Flamanville.
Au nord du golfe du Saint-Laurent, le Québec achève quatre grands barrages hydroélectriques, symboles de son ambition d'inonder le nord-est américain d'électricité "propre".
C'est un chantier pharaonique entamé en 2009, 4 grandes centrales sur 150 km au fil de la rivière Romaine. D'ici 2021, elles sont censées avoir une puissance cumulée presqu'aussi importante que l'EPR de Flamanville, le dernier-né des réacteurs nucléaires français.
Mais quand le Premier ministre québécois y voit la plus grande contribution que la belle province puisse apporter pour aider notre planète, des groupes comme Greenpeace y voient une obsession dommageable pour l'environnement, alors que la province canadienne croule déjà sous les surplus énergétiques.
Reste que l'ambition québécoise est de fournir de l'électricité propre à tout le nord est-américain comme l'explique Pierre-Olivier Pineau, spécialiste de l'énergie à HEC Montréal.
"L'État de New York, la Nouvelle-Angleterre, veulent véritablement avoir davantage d'électricité renouvelable dans leur portefeuille de production, et il y a une vraie opportunité pour le Québec de fournir cette énergie renouvelable."
Reste à trouver les autorisations et les financements pour construire des lignes à haute tension jusqu'aux Etats-Unis. Déjà, le Premier ministre canadien Justin Trudeau a proposé l'aide du gouvernement fédéral au Québec.
Car tant que les lignes électriques des deux pays ne seront pas reliées, l'or bleu québécois restera un trésor inaccessible.