Crise en mer d'Azov : premier signe de détente

Crise en mer d'Azov : premier signe de détente
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Par Pierre Michaud
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Les navires ukrainiens ont recommencé à circuler en mer d'Azov après plusieurs semaines de blocage de la Russie. Le bras de fer continue d'opposer les deux pays.

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Un premier signe de détente est apparu mardi en mer d'Azov entre Kiev et Moscou. Les bateaux ukrainiens ont été partiellement autorisés à circuler dans les ports de Marioupol et de Berdiansk.

La zone leur était interdite depuis le 25 novembre dernier. Ce jour-là, la marine russe avait arraisonné trois navire de guerre ukrainiens qui traversaient le détroit de Kerch, de la mer Noire vers la mer d'Azov.

Le soulagement est réel dans ces ports, cruciaux pour les exportations ukrainiennes.

Raivis Veckagans, directeur de l'Autorité Portuaire Maritime ukrainienne le reconnaît : "Avec l'escalade de la situation ces dernières semaines, tout s'est arrêté. Mais maintenant, la situation évolue, on voit des bateaux traverser le détroit. D'habitude, chaque jour, Berdiansk accueillait quatre à cinq navires, Marioupol plus d'une dizaine. Nous espérons revenir à ces chiffres de nouveau."

Alors que le bras de fer se poursuit entre les deux pays, les ports ukrainiens souhaitent voir une solution durable s'installer.

"Nous essayons d'être efficients et confiants à long terme parce que l'infrastructure, l'activité liée aux ports est une activité pérenne. Nous devons faire preuve de confiance envers les investisseurs, envers les expéditeurs qui utilisent nos ports."

Le président Poroshenko envisage de faire appel à la flotte de l'OTAN pour régler le conflit. Une solution ?

"Je pense que seule la communauté internationale peut stabiliser la question politique dans la région"

Au delà de l'activité portuaire, les tensions actuelles créent beaucoup d'incertitudes dans l'économie ukrainienne dans son ensemble.

Les investisseurs attendent également la prochaine élection présidentielle qui se tiendra en mars prochain, pour savoir quelle politique sera menée en Ukraine.

Sergii Fursa est courtier pour une société d'investissements ukrainienne, il ressent au quotidien la frilosité des investisseurs internationaux

"Lorsque nous discutons avec des investisseurs étrangers, ils sont très préoccupés par la situation politique. D'énormes inquiétudes politiques parce que les élections approchent dans quelques mois. Mais, en même temps, les tensions politiques, comme la guerre avec la Russie, toutes ces tensions, ce n'est pas ça le plus grand problème pour le climat d'investissement en Ukraine. Le plus grand problème, c'est l'État de droit."

En réponse à ces dernières tensions, l’Ukraine a instauré pour un mois la loi martiale dans ses régions frontalières et côtières. Pendant ce temps, l'Europe et d'autres tentent de trouver une solution politique à cette crise avec la Russie pour éviter un plus vaste conflit entre les deux pays.

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