Macron était prêt à suspendre la hausse des taxes plus tôt

De gauche à droite : Edouard Philippe, Emmanuel Macron et François de Rugy
De gauche à droite : Edouard Philippe, Emmanuel Macron et François de Rugy Tous droits réservés Ian Langsdon/Pool via REUTERS
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Par Stephane Hamalian
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Le gouvernement français fait face aux députés mercredi, alors que la grogne des gilets jaunes se poursuit.

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Le gouvernement fait face aux députés ce mercredi pour un débat thématique sur les gilets jaunes, qui ne sont pas satisfaits des annonces d'Edouard Philippe.

Macron était prêt à suspendre la hausse des taxes plus tôt

Si le Premier ministre Édouard Philippe a décrété mardi un moratoire de six mois sur ces hausses, le chef de l'État était sur le point de le décider une semaine plus tôt, le 27 novembre, lors d'une allocution à l'Élysée destinée déjà à répondre à la crise des "gilets jaunes". Selon un pilier de la majorité, "la phrase de la suspension des hausses était dans le discours de Macron mardi" matin, confirmant une information du Figaro. Le chef de l'État devait proposer de lancer une concertation et dire : "tant que la concertation n'aura pas donné de résultats, je refuserai toute hausse", selon cette même source.

La mobilisation se poursuit

La mobilisation des gilets jaunes se poursuit. Les manifestants disent attendre plus de concret, notamment une mesure très symbolique, le retour de l'Impôt sur la Fortune. Le scénario semble être envisagé par l'exécutif, à en croire le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux. "Si une mesure qu'on a prise, qui coûte de l'argent public, mais qu'on a prise parce qu'on est persuadés que ça va marcher, ne fonctionne pas, si quelque chose ne marche pas, on n'est pas idiots, vous voyez, on va le changer, mais d'abord avant de savoir si ça marche ou pas, on va l'évaluer, et on va l'évaluer avec le parlement. c'est le rôle du parlement, il faut que ce travail puisse s'engager".

Une crise qui se propage

Des dizaines de lycées restent perturbés ou bloqués au troisième jour de la mobilisation contre les réformes du gouvernement dans l'éducation. Les académies de Créteil, Versailles, Marseille ou Lyon connaissent les plus grandes perturbations. À Bordeaux, plus de 300 lycéens ont manifesté dans le centre-ville mercredi, certains mettant le feu à quelques poubelles, avant d'être dispersés par les CRS, a constaté un journaliste de l'AFP.

Les routiers pourraient également gonfler les rangs des manifestants. La CGT et FO ont appelé les transporteurs routiers à la grève pour défendre leur pouvoir d'achat, dès dimanche.

Le chef de l'Etat, jusqu'ici relativement silencieux, a demandé aux partis et aux syndicats de lancer un appel "clair et explicite au calme" selon Benjamin Griveaux.

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