Coordonnée par un collectif d'organisations d'extrême droite, la manifestation a été marquée par des heurts avec les forces de l'ordre
Devant les institutions européennes à Bruxelles, ils sont venus clamer leur opposition au Pacte de l'ONU sur les migrations.
Coordonné par plusieurs organisations d'extrême droite, le rassemblement a réuni plus de 5000 personnes, selon la police. Il était notamment soutenu par les jeunes du Vlaams Belang et une dizaine d’autres organisations de la mouvance identitaire, principalement flamande.
Signé par la Belgique à Marrakech le 10 décembre, le Pacte sur les migrations recense une vingtaine de principes, comme la défense des droits de l'homme et de l'enfant, ou l'intégration des migrants. Mais selon les manifestants, le texte encouragerait les flux migratoires incontrôlés.
Après un début de manifestation dans le calme, le climat s'est nettement tendu. Des affrontements ont éclaté avec les forces de l'ordre, et plusieurs dizaines de personnes ont été placées en garde à vue pour dégradations.
Une autre manifestation pro-pacte migratoire
Selon notre correspondant à Bruxelles, Mohammed Shaban, l'essentiel des violences s'est déroulé en face du bâtiment de la Commission Européenne. La police a utilisé du gaz lacrymogène et des canons à eau pour disperser les manifestants.
A quelques dizaines de mètres de là, un autre rassemblement, pro-pacte de Marrakech cette fois, s'est déroulé dans le calme. Près d'un millier de personnes favorables à l'accueil des migrants étaient réunies.
Le pacte mondial sur les migrations a été signé officiellement par plus de 160 pays. Structuré en 23 objectifs, il est "non contraignant". Cela signifie qu'il ne crée pas d'obligations nouvelles pour les pays signataires, mais énonce des principes généraux censés permettre «des migrations sûres, ordonnées et régulières».