L'Union européenne, l'Union africaine et les Etats-Unis ont demandé aux autorités du pays de respecter l'issue du vote de dimanche.
PUBLICITÉEn République démocratique du Congo (RDC), la compilation des résultats du scrutin présidentiel se poursuit dans un climat tendu. L'opposition dénonce des fraudes et des entraves dans les centres de dépouillement.
L'annonce des résultats provisoires des élections, prévue ce dimanche, a été reportée à la semaine prochaine.
Le Conseil de sécurité de l'ONU s'est réuni vendredi à huis clos pour discuter de l'élection présidentielle de dimanche. L'Union européenne, l'Union africaine et les Etats-Unis ont demandé aux autorités de la RDC de respecter l'issue du vote.
"Des journalistes, des candidats de l'opposition et des défenseurs des droits de l'homme subissent encore des intimidations et du harcèlement. En cette période délicate et tendue, nous craignons que cette tentative de faire taire les dissidents ne mette le feu aux poudres quand les résultats seront annoncés", a déclaré Ravina Shamdasani, du bureau du Haut commissariat des Nations-Unies aux droits de l'homme (HCDH).
Tensions entre l'Eglise et les pro-Kabila
Jeudi, la puissante Eglise catholique congolaise, qui avait déployé des milliers d'observateurs électoraux, a affirmé connaître le vainqueur du scrutin, sans en révéler le nom. L'Eglise a ainsi demandé à la Commission électorale (Céni) de proclamer les résultats dans "la vérité et la justice".
Une annonce qui a provoqué la colère de la majorité pro-président Joseph Kabila, qui accuse l'Eglise de "violer la Constitution" et dénonce une "attitude partisane".
La Céni devrait publier les résultats du scrutin ce dimanche, mais l'annonce pourrait être retardée à cause de la lenteur de la remontée des résultats.