Procès Barbarin : les audiences sont terminées, pas de condamnation requise

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Par Valérie Gauriat
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Le verdict sera rendu le 7 mars prochain. Dans son réquisitoire, la procureure n'a pas requis de condamnation, arguant de la prescription des faits et de l'absence d'entrave à la justice.

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Fin des audiences dans le procès du cardinal Barbarin. Le verdict sera rendu le 7 mars prochain. Dans son réquisitoire, la procureure n'a pas requis de condamnation, arguant de la prescription des faits et de l'absence d'entrave à la justice.

Pendant quatre jours, les débats ont été difficiles et poignants, et certaines victimes des abus sexuels du père Preynat ressentent aujourd'hui beaucoup d'amertume. C'est le cas de Pierre-Emmanuel Germain-Thill, porte parole de l'association "la Parole libérée" : "(Je suis) scandalisé depuis le réquisitoire du procureur d’hier, outré des interprétations des avocats de la partie adverse. Des mensonges, des évidences qui sont balayés d’un revers de la main pour faire croire que ces gens là, en fait, ont tout fait pour nous aider, tout fait pour aider Alexandre... C’est juste scandaleux mais on va continuer d’écouter ça, il n'y a pas le choix, c’est le jeu de la procédure judiciaire".

Certaines parties civiles espèrent que ce procès va ouvrir "une nouvelle ère" et favoriser enfin une prise de conscience. Maître Jean Boudot, avocat des parties civiles : "Plus personne aujourd’hui ne peut dire, au regard de la publicité donnée à ces débats, "on ne savait pas, on n'avait pas compris que la victime mineure d’une agression sexuelle allait porter ça en elle de manière terrible pendant des années".

Pour la défense, qui plaide la relaxe, les témoignages des victimes, si bouleversants soient-ils, ne justifiaient pas à eux-seuls un procès. Maître Jean-Félix Luciani, avocat du cardinal Barbarin : "Il faut toujours considérer les autres comme une fin et non pas comme un moyen. Là, il (Philippe Barbarin) est considéré comme un moyen de dénoncer je ne sais quel système, je ne sais quelle institution. Il est un homme avec sa souffrance, avec son action, avec ses erreurs, et aussi avec ce qu'il ne méritait pas : il ne méritait pas cette procédure pénale".

C'est pour non-dénonciation d'agressions sexuelles, commises par un prêtre lyonnais sur de jeunes scouts avant 1991, que comparaissaient le cardinal Barbarin et cinq anciens membres du diocèse de Lyon depuis lundi.

Journaliste • Maxime Biosse Duplan

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