Grand débat national : après les manifestations, les idées ?

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Par Maxime Biosse Duplan
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Après un neuvième samedi de mobilisation, les Gilets Jaunes sont appelés à partir de ce lundi à participer au "Grand débat national". L'initiative du gouvernement français est une première dans l'histoire de la Ve république.

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Après un neuvième samedi de mobilisation, les Gilets Jaunes sont appelés à partir de ce lundi à participer au "Grand débat national". Dans une lettre à tous les Français publiée ce dimanche soir, Emmanuel Macron dit attendre "de nouvelles manières d'envisager l'avenir", de "nouvelles idées", et invite le plus grand nombre à répondre à une trentaine de questions qu'il pose.  

L'initiative du gouvernement français est une première dans l'histoire de la Ve république, mais en régions, certains maires ont anticipé en organisant des réunions locales de doléances... Alors ce grand débat venu de Paris, certains n'y croient pas.

"La grande différence, c'est que le cahier de doléances, il vient de la base, alors que le grand débat national, il vient du gouvernement ! Il va tomber, avec des questions auxquelles il faudra répondre, comme si on était en maternelle, avec une trame imposée... "Je vous donne une dictée, qu'est-ce que vous pensez des Gilets, qu'est-ce vous pensez de la météo" ? C'est pas ça qu'on voulait ! Nous ce qu'on veut, c'est que ce gouvernement prenne en compte ce qu'on fait remonter".

D'autres Français, au contraire, apprécient qu'on leur donne enfin la parole :

"On a tous intérêt à participer, à un moment, si c'est un débat public, tout le monde doit prendre part, parce que sinon c'est le risque de voir des idées qu'on ne partage peut-être pas être mises sur la table".

"Le débat, il est très important pour tout le monde. Il faudrait que les choses changent, et il faudrait que l'on soit très posés, pour pouvoir discuter et non voir ce qui se passe à l'heure actuelle, la force et la brutalité n'arrangeront pas la situation".

"Je pense qu'il manque un vrai dialogue qui aurait du s'instaurer depuis bien plus longtemps. Et pour moi, chacun va camper sur ses positions, il n'y a pas de dialogue, et rien ne peut sortir de tout ça de façon positive".

C'est le Premier ministre Edouard Philippe qui devrait ce lundi préciser les modalités pratiques du débat dont les quatre grands thèmes sont le pouvoir d'achat, la fiscalité, la démocratie et la transition énergétique.

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