Transports, écoles et administrations sont paralysés par une grève générale massive dans les services publics à l'appel de la puissante centrale syndicale UGTT.
Tunis comme vidé de ses habitants. La ville est paralysés par une grève générale, très suivie dans les services publics. L'aéroport était quasiment à l'arrêt jeudi, laissant des milliers de passagers sans vol ni information. Ce sont aussi les administrations, les écoles, les transports en commun et les services de soins de tous le pays qui sont à l'arrêt.
A l'origine de ce mouvement d'ampleur : la puissante centrale syndicale UGTT. Les manifestants reprochent au Premier ministre Youssef Chahed de céder aux directives du Fonds monétaire international. Dans un discours jeudi à Tunis, le secrétaire général du syndicat s'est montré très offensif envers le gouvernement.
Il réclame des augmentations de salaires plus importantes que les 40 à 55 euros étalés sur deux ans proposés par le gouvernement, pour contrer la baisse du pouvoir d'achat due à l'inflation.
Le pays est très lourdement endetté et le contexte social mais aussi politique est tendu en ce début d'année électorale.