Theresa May est prête à renégocier le Brexit, mais l'UE ferme sa porte

Theresa May est prête à renégocier le Brexit, mais l'UE ferme sa porte
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Par Joël Chatreau
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Une quinzaine de jours après son échec, Theresa May a réussi à faire accepter aux députés britanniques son plan d'accord pour le Brexit, à condition qu'il soit modifié. La Première ministre compte ainsi rouvrir des négociations avec Bruxelles mais l'Union européenne y reste opposée.

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La ténacité de Theresa May paye, en tout cas pour cette fois... En remontant au créneau devant le Parlement britannique, la Première ministre a réussi à obtenir un soutien clair des députés afin de remanier son projet d'accord sur le Brexit. Le pari était pourtant risqué puisqu'elle n'avait pas modifié son plan de retrait de l'Union européenne, qui avait été largement rejeté par la Chambre des communes le 15 janvier dernier.

L'amendement le plus déterminant, celui déposé par le conservateur Graham Brady, a été voté par 317 voix; 301 députés se sont au contraire prononcés contre. Cet amendement est censé permettre d'opérer des changements juridiques au sein de ce que les Britanniques appellent le "backstop".

Le "backstop" est une disposition du Brexit qui contraint le Royaume-Uni à respecter un "territoire douanier unique" dans l'Union européenne, autrement dit qui limite sa capacité à négocier des accords commerciaux avec des pays tiers. Imposé par l'UE, il doit également empêcher le retour à une frontière réelle entre la République d'Irlande et l'Irlande du Nord, qui est une province britannique.

L'Union européenne rappelle May à la réalité

Un autre amendement important pour Theresa May a été adopté de justesse : 318 parlementaires ont voté pour que le Brexit n'intervienne pas sans accord avec l'Union européenne, 310 ont dit non à cette proposition. Grâce à ces appuis, la Première ministre britannique compte repartir à Bruxelles pour rouvrir des négociations. Mais la présidence du Conseil européen a déjà refroidi ses ardeurs : "L'accord de retrait n'est pas renégociable", a fait savoir un porte-parole de Donald Tusk.

Quant à l'amendement déposé par** la travailliste Yvette Cooper**, il n'a pas été accepté : 321 députés l'ont rejeté, 298 ont voté pour. Il avait pour but de repousser le Brexit - qui doit intervenir dans deux mois -, afin d'éviter un divorce sans accord avec l'Union européenne. Cela ne sera donc pas le cas, le Brexit sera bien effectif le 29 mars prochain.

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