Un "mur" de soldats américains face au Mexique, Trump en envoie 7 fois plus

Un "mur" de soldats américains face au Mexique, Trump en envoie 7 fois plus
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Par Joël Chatreau
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Donald Trump reste obsédé par son mur à la frontière avec le Mexique, même si sa construction controversée a provoqué le "shutdown". Il fait déployer 3 750 soldats américains supplémentaires en soutien aux gardes-frontières. Le nombre de militaires sur place va ainsi être multiplié par 7.

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En attendant son fameux mur, Donald Trump fait barrage d'une autre manière en envoyant une "petite armée" à la frontière des Etats-Unis avec le Mexique. 7 fois plus de soldats américains vont en effet être positionnés pour renforcer la présence des gardes-frontières, afin de lutter contre l'immigration clandestine : les militaires sont déjà 600 sur place, très bientôt, ils seront 4 350 au total.

Le compte est bon puisque le Pentagone a donc annoncé dans un communiqué qu'il "déploiera environ 3 750 hommes de plus pour apporter le soutien supplémentaire aux gardes-frontières à la frontière sud-ouest". Il rappelle que le secrétaire à la Défense par intérim, Patrick Shanahan, l'avait décidé le 11 janvier dernier. Ce déploiement massif est prévu pour trois mois dans un premier temps.

Un ultimatum au Congrès, au risque d'un nouveau "shutdown"

Depuis que le président Trump a fait de ce mur une promesse de campagne, il n'en démord pas... jusqu'à l'obsession. Pourtant, un gros obstacle se trouve désormais sur sa route, et il va avoir beaucoup de mal à le contourner. En novembre dernier, ses adversaires démocrates se sont emparés de la majorité à la Chambre des représentants et s'opposent avec force au projet du locataire de la Maison Blanche qu'ils jugent d'abord "inhumain", et ensuite bien trop coûteux.

Mais Donald Trump est têtu. Il a donné jusqu'au 15 février seulement au Congrès pour parvenir à un accord sur le financement du mur. Comme il n'y va jamais avec le dos de la cuillère, il justifie sa construction pour contrer, dit-il, "une invasion de criminels" qui viendraient de toute l'Amérique latine. Mais le président américain semble toutefois avoir oublié que sa confrontation sur le sujet avec les démocrates a valu très récemment au pays d'être paralysé par le "shutdown" - c'est à dire la fermeture forcée de toutes les administrations américaines, faute de budget - pendant 35 jours, le plus long "shutdown" qu'aient subi les Etats-Unis dans leur histoire. 

Voici le dernier tweet publié par le chef de l'Etat :

"Avec les caravanes qui marchent à travers le Mexique en direction de notre pays, les républicains doivent être prêts à faire tout ce qui sera nécessaire pour une sécurité SOLIDE à la frontière. Les démocrates ne font rien. S'il n'y a pas de mur, il n'y a pas de sécurité. Trafic d'êtres humains, drogues et criminels de toutes sortes, ELOIGNEZ-VOUS !".

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