Ce jeudi, une fusée SpaceX va concrétiser le projet israélien d'atteindre notre satellite.
Le Lune redevient tendance. Après, la Russie (l’URSS à l’époque), les Etats-Unis et la Chine, Israël ambitionne de devenir le quatrième pays à poser un engin spatial sur le sol lunaire. Cet objectif, porté par le projet SpaceIL, va se concrétiser ce 21 février avec la lancement d’un satellite embarquant un alunissage baptisé “Bereshit”, soit le Genèse en hébreu. L'opération aura lieu depuis Cap Canaveral, en Floride, d’où une fusée Falcon 9 de la firme américaine SpaceX décollera à 20h45 heure locale, soit 2h45 heure française.
Si tout se passe bien, "Bereshit" devrait alunir le 11 avril, après avoir parcouru 6,5 millions de kilomètres à une vitesse maximale de 10 kilomètres à la seconde, correspondant 36 000 km à l’heure. Un fois sur le sol lunaire, l’engin de 585 kg collectera des données sur la formation du notre satellite, qui seront partagées avec l’agence spatiale américaine la Nasa.
La mission comporte également une dimension beaucoup plus symbolique. En effet des souvenirs d’un rescapé de la Shoah, des dessins israéliens, sans oublier une bible ont été numérisés et placées à l'intérieur de l’engin qui restera sur la Lune, après les deux jours que devrait durer sa mission.
Le projet d’un coût de 100 millions de dollars (un peu plus de 88 millions d’euros) a été en partie financé par des fonds privés. Toutefois, le ministère israélien de la Science et de la Technologie, l’agence spatiale israélienne (ISA) ainsi que Israel Aerospace Industries (entreprise publique notamment spécialisée dans la défense), se sont joints au programme porté par SpaceIL.