Le dictateur Kim Jong Un au Vietnam, il attend Trump

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Par Euronews avec AFP, Reuters
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Le Vietnam a accueilli Kim Jong Un avec enthousiasme. La dernière fois qu'un dirigeant nord-coréen est venu à Hanoï, c'était en 1964. Donald Trump n'est pas encore arrivé.

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Le dictateur nord-coréen Kim Jong Un est arrivé au Vietnam.

Venant de Chine, il a débarqué de son train blindé en gare de Dong Dang, localité vietnamienne frontalière d'ordinaire tranquille, après une odyssée ferroviaire de 4 000 kilomètres.

C'est une première pour un leader nord-coréen depuis la visite de Kim Il Sung, grand-père de Kim Jong Un en 1964...

Accueilli par des foules enthousiastes, le dirigeant communiste s'est ensuite rendu à Hanoï où est déjà arrivé le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo.

C'est dans la capitale vietnamienne que Kim Jong Un doit rencontrer le président américain Donald Trump dont l'arrivée est prévue dans la soirée de mardi en avion.

Ce second sommet entre Trump et Kim va de nouveau porter sur la dénucléarisation. Le chef de la Maison blanche a dit "attendre avec impatience ce sommet très productif".

En juin, à Singapour, Kim Jong Un s'était engagé à "travailler vers la dénucléarisation complète de la péninsule coréenne". Depuis le manque d'avancées concrètes a rendu sceptique nombre d'observateurs, mais pas le président américain.

Les Etats-Unis ont maintes fois réclamé que Pyongyang se débarrasse de son arsenal nucléaire de manière complète, vérifiable et irréversible.

Mais, pour la Corée du Nord, la dénucléarisation a un sens plus large. Elle veut la levée des sanctions internationales qui l'étranglent et la fin de ce qu'elle perçoit comme les menaces américaines, à savoir la présence militaire en Corée du Sud et dans la région en général.

Donald Trump répète qu'il n'est pas pressé de convaincre le Nord de renoncer à son arsenal nucléaire, tant que celui-ci s'abstiendrait, comme il le fait depuis plus d'un an, de procéder à des tirs de missiles et des essais nucléaires.

Depuis des mois, le président américain manie la carotte et le bâton envers la Corée du Nord, faisant miroiter son potentiel économique tout en refusant l'allègement des sanctions.

"Avec une dénucléarisation complète, la Corée du Nord deviendra rapidement une puissance économique. Sans cela, on en reste juste au même point ! Le président Kim prendra une sage décision!", a-t-il tweeté.

Pyongyang martèle avoir déjà fait des gestes, avec le gel des essais militaires et en faisant sauter les accès à son site d'essais nucléaires. Mais parallèlement, il souligne qu'il a fini de développer son arsenal et qu'il n'a plus besoin de telles infrastructures.

L'avis des analystes

Pour Harry Kazianis, du groupe de réflexion conservateur Center for the National Interest, les deux parties devront faire "au moins un pas en avant" car "rien ne serait pire pour chacun que de sortir de la réunion en ayant perdu son temps".

"M. Trump va certainement se focaliser plus sur un fil narratif selon lequel il a obtenu la paix plutôt que pousser M. Kim à la dénucléarisation", prédit plutôt Scott Seaman, analyste chez Eurasia Group.

Selon Kim Yong-hyun, de l'université Dongguk, le meilleur scénario serait que les deux dirigeants se mettent d'accord sur une feuille de route.

Washington pourrait promettre des garanties de sécurité sous la forme d'une déclaration officielle sur la fin de la guerre de Corée (1950-53) qui s'est achevée sur un armistice.

Ce second sommet a provoqué quelques rassemblements en Corée du Sud. A Séoul, les pro et les anti-Kim se sont manifestés.

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