Agression dans une prison à Alençon : le détenu interpellé, sa compagne décédée

Centre pénitentiaire de Condé-sur-Sarthe (France) - 12/03/2018
Centre pénitentiaire de Condé-sur-Sarthe (France) - 12/03/2018 Tous droits réservés JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP
Par Guillaume Petit avec AFP
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Un détenu "radicalisé" a blessé grièvement deux surveillants avec un couteau dans une prison ultrasécurisée près d'Alençon en Normandie. Le parquet antiterroriste s'est saisi de l'enquête.

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Un prisonnier radicalisé blesse grièvement deux surveillants à la prison française d'Alençon, dans le nord-ouest de la France. Une attaque "terroriste", selon le ministère de la justice, qui survient dans l'une des prisons les plus sécurisés de France.

L'assaillant de la prison française d'Alençon, dans le nord-est du pays, a finalement été interpellé avec sa compagne ce mardi en début de soirée. Cette dernière, blessée lors de l'assaut du Raid dans la prison, est décédée.

Les faits

Heure et lieu de l'agression : 09H45, ce mardi matin, à la prison ultra-sécurisée de Condé-sur-Sarthe, près d'Alençon (Orne), dans le nord-ouest de la France.

C'est à l'aide d'un couteau en céramique qu'un détenu attaque deux surveillants, alors qu'il se trouve avec sa compagne au sein de l'Unité familiale de la prison.

Le couple se retranche toute la journée au sein de cette même unité et menace de posséder des explosifs et être prêts "à s'en servir", selon les déclarations de Rémy Heitz, procureur de la République de Paris.

Renforts de police et unités d'élite du RAID se trouvaient sur place toute la journée, signe d'une opération d'ampleur.

Après de vaines tentatives de négociations, le RAID a lancé l'assaut vers 18h40. "L'opération a été longue et complexe du fait du lieu et des profils des terroristes et bien sûr de la suspicion de présence d'explosifs", a indiqué Jean-Baptiste Dulion, patron du RAID.

La compagne de l'assaillant est décédée peu après des suites de ses blessures par balles.

Qui est Michaël Chiolo, l'assaillant ?

Détenu de droit commun, Michaël Chiolo, 27 ans, purgeait une peine de réclusion criminelle de 30 ans pour arrestation, enlèvement, séquestration et assassinat, mais aussi un an d'emprisonnement pour apologie d'acte de terrorisme.

L'homme est considéré comme "radicalisé en prison", mais n'était pas détenu dans le quartier pour radicalisés ouvert en septembre dans cette prison.

L'enquête : l'assaillant fait référence à l'attaque terroriste de Strasbourg

Selon un délégué du syndicat FO, cet homme a prononcé les mots "Allah Akbar" lors de l'agression."Le caractère terroriste de cette attaque ne fait aucun doute", pour Nicole Belloubet, ministre française de la Justice. La ministre a demandé une "inspection" de la prison pour faire toute la lumière sur cette attaque et comprendre comment un couteau a pu entrer dans l'enceinte de la prison..

La section antiterroriste du parquet de Paris s'est saisie de l'enquête. Le procureur de la République de Paris Rémy Heitz s'est par ailleurs rendu sur les lieux.

"Il est ressorti très vite des premiers témoignages que le détenu, en se jetant sur les surveillants pénitentiaires avait crié Allah Akbar, qu'il disait vouloir venger Chérif Chekatt, l'individu mis en cause dans l'attentat commis à Strasbourg le 12 décembre 2018", a indiqué Rémy Heitz lors d'un point-presse.

Dans quel état sont les deux surveillants ?

Les deux surveillants, âgés d'une trentaine d'années, ont été hospitalisés, mais leurs jours ne sont pas en danger, a précisé Alassanne Sall, délégué FO de la prison.

La garde des Sceaux, qui s'est rendue à la prison, s'est dite "très choquée" par cet acte terroriste et a formulé tout son soutien au personnel pénitentiaire.

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