La galère des Vénézuéliens, sans électricité depuis 4 jours

La galère des Vénézuéliens, sans électricité depuis 4 jours
Tous droits réservés REUTERS/CARLOS GARCIA RAWLINS
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Par Olivier Peguy
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Depuis 4 jours, le Venezuela est très largement plongé dans le noir en raison d'une panne électrique. Pour les habitants, c'est la galère pour se nourrir, pour se soigner, pour trouver de l'eau... La colère l'emporte sur la lassitude.

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Une trentaine de personnes étendues au sol. Ce sont des pilleurs, arrêtés ce dimanche par les forces de l'ordre, après avoir dévalisés des magasins à Caracas. Ou simplement chapardés quelques aliments.

REUTERS/Ivan Alvarado

Cette scène de vie est presque banale au Venezuela. Un pays en pleine crise institutionnel. Un pays surtout plongé dans un black-out, en raison d'une panne électrique. Cela dure depuis jeudi. Et depuis jeudi, la population érige un peu plus la débrouille en mode de vie, ou de survie.

D'autres habitants font la queue, jerricans à la main, pour collecter un peu d'eau, directement à une source à flanc de montagne. Cela se passe là aussi dans la région de la capitale.

REUTERS/Carlos Garcia Rawlins
Ces habitants font la queue devant une borne solaire pour recharger leur téléphone portable.REUTERS/Carlos Garcia Rawlins

Et puis, ces gens qui ramassent de la nourriture dans les rues de Caracas.

Ceux qui avaient quelques réserves sont obligés de jeter puisque la plupart des frigos ne fonctionnent plus, faute d'électricité. Dans de rares magasins, un congélateur tourne grâce à un groupe électrogène. Emperatriz, la propriétaire des lieux, accepte d'y stocker des médicaments.

« D'ordinaire, je ne mets ici que des aliments, raconte-t-elle_. Mais il y a beaucoup de gens qui ont besoin de garder des médicaments au frais. C'est le cas notamment pour l'insuline._ »

REUTERS/Carlos Jasso

La situation est particulièrement sensible dans les hôpitaux. Le personnel, faute de moyens, manifeste sa colère. Une colère qui se diffuse et qui s'exprime.

REUTERS/Carlos Jasso
On proteste parce que ce n'est pas juste, ce qui se passe. On est fatigués de tant de misère, 20 ans dans la misère. Dites-moi : est-ce que c'est normal qu'on soit ainsi ? Personne ne mérite autant de pauvreté.
Marcelo Fedeles
Concepteur graphique

Les seuls qui tirent un peu profit de la coupure de courant, ce sont les vendeurs de glaçons. Des sacs de glace qu'ils échangent contre une poignée de dollars américains. La monnaie nationale a perdu tellement de valeur qu'elle n'est pratiquement plus utilisée.

- avec agences -

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