Abdelkader Bensalah nommé président par intérim, le peuple algérien gronde

Alger, Algérie, 9 avril 2019
Alger, Algérie, 9 avril 2019 Tous droits réservés REUTERS/Ramzi Boudina
Tous droits réservés REUTERS/Ramzi Boudina
Par Malia Coutand
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

Abdelkader Bensalah a été nommé président par intérim, ce mardi pour une période de trois mois. Suite à cette annonce, le peuple algérien est redescendu dans la rue pour manifester contre le système.

PUBLICITÉ

En Algérie, Abdelkader Bensalah a été nommé président par intérim. Une nomination qui provoque une vague de contestation à travers tout le pays.

Une semaine après la démission d’Abdelaziz Bouteflika, resté au pouvoir pendant 20 ans, le Parlement algérien s'est réuni, ce mardi, pour élire le président par intérim. Au terme de cette concertation, Abdelkader Bensalah, président du Conseil de la Nation (Chambre haute du Parlement), a donc prit la tête du pays. Ce rôle de président par intérim ne lui sera attribué que pour une période de 90 jours.

Un homme déjà bien connu du pouvoir politique

L'homme de 77 ans, proche de Bouteflika n'est pas nouveau sur la scène politique algérienne. Président depuis près de 17 ans du Conseil de la Nation. Député, ambassadeur, haut fonctionnaire ministériel, sénateur, il a multiplié les fonctions et présidé les deux chambres du Parlement, sans jamais devenir ministre.

Suite à sa nomination, ce dernier s’est exprimé : « Le devoir national et la constitution m'obligent à assumer cette lourde responsabilité, avec l'aide de Dieu, pour pouvoir concrétiser les exigences et les intérêts des gens ».

Une décision qui ne satisfait pas le peuple qui est redescendu dans la rue, ce mardi, pour exprimer sa colère en scandant « Bensalah dégage » et « système dégage ». La police a fait usage de bombe lacrymogène et de canons à eau pour calmer les étudiants rassemblés à Alger.

Manifestant depuis le 22 février dernier, les Algériens réclament un changement radical de la classe politique. Mais le renouveau ne semble pas pour demain…

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Algérie : un 23e vendredi de mobilisation

L'armée algérienne met en garde les manifestants toujours mobilisés

Algérie : qui est Abdelkader Bensalah, nommé président par intérim ?