La loi "anti-casseurs" cristallise le mécontentement, même si le Conseil constitutionnel a censuré la principale mesure du texte.
Pour ce 22ème acte des gilets jaunes, les manifestants ont investi Paris, mais aussi Toulouse, proclamée capitale du mouvement ce samedi. Quelques heurts ont été signalés entre individus cagoulés et forces de l'ordre dans la ville rose.
Sur le plan national, 7500 personnes étaient mobilisées à 14h, dont 1 300 à Paris, selon le ministère de l'Intérieur français. Il s'agit de la première manifestation de gilets jaunes depuis l'entrée en vigueur de la loi dite "anti-casseurs". Une législation qui cristallise le mécontentement, même si la principale mesure, l'interdiction administrative de manifester, a été censurée par le Conseil constitutionnel français.
"C'est une loi liberticide" lance un manifestant à Paris. "C'est tout ce qu'il est capable de mettre en place. Alors que nous, les gilets jaunes, on réclame le RIC (référendum d'initiative citoyenne) pour créer des lois populaires plus efficaces que les lois liberticides" ajoute-t-il.
"Je suis un peu découragée, mais ce samedi on ne va rien lâcher" déclare une manifestante dans la capitale. Alors que le mouvement dure depuis bientôt cinq mois, le président français Emmanuel Macron doit annoncer des mesures d'ici quelques jours pour satisfaire les manifestants. Mais dans les cortèges, beaucoup déclarent ne rien attendre de ce gouvernement.