Le Pape François exprime "sa tristesse" face aux attentats au Sri Lanka

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Par Joanne Massard
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Lors de son traditionnel message de Pâques, le souverain Pontife se dit proche de "toutes les victimes d'une si cruelle violence".

Devant une foule de 70 000 personnes place Saint-Pierre ce dimanche, le pape François a notamment adressé son traditionnel message de pâques à l'Afrique et au Moyen-Orient.

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Après la bénédiction Urbi et Orbi, le souverain pontife a condamné les attentas meurtriers au Sri Lanka dans des hôtels de luxe et des églises catholiques célébrant Pacques. "Je souhaite exprimer toute mon affection à la communauté chrétienne, frappée pendant qu'elle était réunie dans la prière, et à toutes les victimes de cette violence cruelle" a déclaré le Pape, avant de poursuivre : "Je confie au Seigneur ceux qui sont morts tragiquement et je prie pour les blessés et pour tous ceux qui souffrent de ce douloureux événement "

Selon un bilan provisoire, les attaques perpétrées au Sri Lanka ont fait plus de 200 morts et plus de 450 blessés. 

"Mettre fin à la course aux armements"

Face à ces souffrances planétaires, il a une nouvelle fois appelé "à mettre fin à la course aux armements et à la diffusion préoccupante des armes" par les pays les plus économiquement développés. Le souverain pontife a également rappelé les différents théâtres de guerre ou de tensions dans le monde en y appelant à la paix.

Le pape François a aussi appelé à trouver des solutions pacifiques en Libye et un chemin vers la réconciliation au Soudan du sud avant de plaider en faveur des réfugiés syriens. 

"Que les armes cessent d'ensanglanter la Libye où, de nouveau, des personnes sans défense meurent ces dernières semaines et où de nombreuses familles sont contraintes à quitter leur propre maison", a t-il lancé. Aux portes de Tripoli, les combats ont redoublé d'intensité samedi, après l'annonce par les forces loyales au gouvernement d'union nationale (GNA) d'une "phase d'attaque" contre les troupes du maréchal Khalifa Haftar lancées à la conquête de la capitale libyenne.

Le pape, qui suit de près la situation en Syrie, a également déploré que le peuple syrien soit "victime d'un conflit qui perdure" : "C'est plutôt le moment de renouveler l'engagement pour une solution politique", a-t-il plaidé. Pour lui, la priorité est d'affronter "la crise humanitaire" et de favoriser "le retour en sécurité des personnes déplacées et de celles qui se sont réfugiées dans les pays limitrophes, surtout au Liban et en Jordanie".

Le souverain pontife a aussi administré une piqûre de rappel au président sud-soudanais Salva Kiir et au chef rebelle Riek Machar pour qu'ils s'engagent pour "le bien-être commun et la réconciliation de la Nation." Les deux protagonistes se sont rencontrés les 10 et 11 avril au Vatican pour une retraite spirituelle inédite de deux jours, à l'issue de laquelle le pape François avait exprimé son espoir que "les hostilités cesseront enfin et que l'armistice sera respecté", avant de s'agenouiller pour embrasser les pieds des deux rivaux. Une image qui a fait le tour du monde. 

Le pape a aussi eu une pensée pour le Soudan voisin "qui traverse un moment d'incertitude politique" avec la destitution du chef de l'Etat Omar el-Béchir, et pour les enfants du Yémen "épuisés par la faim et la guerre".

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