Les réponses d'Emmanuel Macron à la crise sociale ne convainquent pas tous les Gilets jaunes et suscitent les critiques de l'opposition qui voit des "mesurettes" et des financements "flous".
PUBLICITÉBaisse d'impôts, indexations des retraites et cap sur 2025 pour le plein-emploi : les réponses à la crise d'Emmanuel Macron sont loin d'avoir convaincu tous les Gilets jaunes.
"Moi, je suis déçue. Il n'a rien compris, il nous a foutu dans la merde et il ne le reconnaît pas", dit ainsi cette dame.
"Le néant absolu. Mettre de l'huile sur le feu, c'est tout ce qu'il est en train de faire", estime pour sa part un autre Gilet jaune. "Donc, on maintient toutes les actions, toutes les réunions et tout ce qui est prévu. Malheureusement je crains que, comme il y a eu des appels pour le 1er mai, cela soit violent et qu'il y ait beaucoup, beaucoup de monde."
Côté politiques, le candidat du Rassemblement national aux élections européennes, Nicolas Bay, voit dans les annonces du président des "mesurettes aux contours flous".
Le chef des Républicains estime pour sa part que les retraités ont été oubliés et que les pistes de financement des réformes sont trop vagues.
Quant au leader des Insoumis Jean-Luc Mélenchon, il regrette qu'Emmanuel Macron ait choisi de maintenir le cap de sa politique.
La mobilisation des Gilets jaunes ce samedi dira si les annonces d'Emmanuel Macron ont réussi à désamorcer la crise sociale qui dure depuis le 17 novembre.
Lors de sa conférence de presse, le président a dit qu'il estimait ne pas avoir fait "fausse route" et qu'il préférait "tenir ses engagements", plutôt que chercher une popularité "éphémère".