En République de Chypre, l'UE est vue comme une protection

En République de Chypre, l'UE est vue comme une protection
Tous droits réservés 
Par Stuart William Oates
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

Notre journaliste Stuart Oates s'est rendu en République de Chypre pour donner la parole à deux jeunes Chypriotes qui l'accueillent chez lui. Pour eux qui vivent dans la dernière capitale qui reste divisée en Europe, l'Union européenne a plutôt des avantages.

PUBLICITÉ

Les élections européennes approchant à grand pas, euronews donne la parole à des électeurs qui n'ont pas l'habitude de s'exprimer tout haut. Dans "European Sleepovers", notre reporter Stuart Oates passe 24 heures à leurs côtés en partageant leur quotidien, mais aussi leur vision de l'Union européenne. Cette fois, il s'est rendu en République de Chypre. Dans la capitale divisée Nicosie, l'UE est vue par beaucoup, comme une protection.

Les hôtes de notre journaliste, Mahria Eliade et Michael Mourao, sont respectivement comptable et développeur de logiciels. Ils comptent se marier l'an prochain et vivent dans un appartement situé dans Nicosie, tout près de la frontière avec le territoire turc, la capitale de la République de Chypre étant la dernière ville de l'UE qui demeure divisée. Notre reporter Stuart Oates s'étonne de voir un no man's land partageant la ville.

Division spatiale

Pour les Chypriotes grecs, c'est un sujet sensible. Michael nous explique ne jamais être passé de la partie nord de l'île, côté turc. Il dit que c'est une question de principe. Il n'accepte pas de devoir montrer son passeport pour devoir s'y rendre car selon lui, il n'y a qu'une seule Chypre.

Mais d'autres ne voient pas les choses ainsi : notre reporter rencontre un ancien combattant de l'Organisation nationale des combattants chypriotes EOKA qui a combattu les militaires turcs lors du conflit en 1974 qui a abouti à la partition de l'île. L'homme affirme compter de nombreux Chypriotes turcs dans ses amis proches. Il assure se rendre souvent en République turque de Chypre du Nord.

"Je ne me sens pas divisé moi-même parce que la division spatiale, ce n'est rien : notre cerveau ne doit faire qu'un," souligne-t-il.

Liberté de mouvement et austérité

Quant à l'Union européenne elle-même, les jeunes Chypriotes grecs Michael et Mahria en ont une vision plutôt positive : l'informaticien dit "apprécier la liberté de mouvement et la possibilité de travailler dans d'autres pays de l'UE. J'en ai déjà profité," fait-il remarquer. Mais il dénonce "ce qui s'est passé pendant la crise financière ici à Chypre. On l'a réglée en faisant des coupes comme une coupe de cheveux," assure-t-il avant de lancer : "C'était une solution générale et cela a affecté beaucoup de gens qui n'étaient pas vraiment fautifs."

Stabilité

Sa compagne Mahria "n'arrive pas à trouver quelque chose de négatif" tout en estimant que "le fait d'être dans l'UE n'affecte pas notre vie de tous les jours."

Les deux assurent qu'ils iront voter de toutes façons même si leur choix n'est pas encore arrêté. Ils ont clairement conscience des avantages en termes de libertés, de protection et de stabilité que l'UE peut offrir à cette petite nation insulaire qui se trouve à sa frontière orientale.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Les négociations pour la réunification de Chypre dans l'impasse

Sur la route des européennes : l'exode rural frappe la Bulgarie

Une nuit chez les vikings irlandais europhiles