La renaissance économique de la province angolaise de Benguela

La renaissance économique de la province angolaise de Benguela
Par Chris Burns
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La province angolaise de Benguela, région-clé de l'une des économies majeures en Afrique, met en avant ses nouvelles infrastructures pour attirer les investissements. Des opportunités existent dans l'agriculture, la pêche et le tourisme.

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En Angola, la province de Benguela, région-clé de l'une des économies majeures en Afrique, est une nouvelle destination d'investissement : cela s'explique par la reconstruction d'une voie ferrée. Tout comme le nouvel aéroport régional, cette liaison entre le port de Lobito et les régions riches en minerais du sud de l'Afrique a revitalisé l'économie locale.

Locomotive économique pendant des siècles, la province angolaise de Benguela est de nouveau en plein essor. Il faut dire qu'elle dispose de nouveaux atouts : une voie ferrée tout juste reconstruite qui relie le port de Lobito aux régions riches en minerais du sud de l'Afrique et un nouvel aéroport, des infrastructures qui favorisent les investissements privés, notamment étrangers. 

L'aéroport international de Catumbela est l'un des symboles de cette renaissance. Construit pour accueillir 2,2 millions de passagers par an, c'est un complexe ultra-moderne également doté d'équipements dédiés au fret.

"Nous avons une intermodalité des transports : des liaisons ferroviaires, des services portuaires et aéroportuaires ; ce qui fait que nous apportons notre part au transport aérien, à la fois national et international," souligne le directeur de l'aéroport.

Le "roi de la banane"

L'agriculture est l'un des premiers secteurs économiques de la province. Nous discutons avec un fermier businessman surnommé le "roi de la banane". Son père a lancé l'entreprise familiale avec un seul tracteur. Aujourd'hui, l'activité - bétail, herbes aromatiques et bananes bio - s'étend sur 100 hectares.

"On procède actuellement à la récolte et au conditionnement des bananes," indique Manuel "Nelito" Monteiro, directeur associé de FertiAngola. "La région de Benguela est très prometteuse pour la production de bananes," fait-il remarquer avant d'ajouter : "Actuellement, on se forme pour pouvoir commencer à exporter."

L'entreprise est aussi détaillante pour les exploitations agricoles. Elle vend des tonnes de produits agrochimiques, de semences et différentes marchandises en provenance du monde entier.

"Il faut investir ici parce que le climat est très bon pour les entreprises : on a un aéroport, le chemin de fer, un port," souligne Manuel "Nelito" Monteiro. "L'environnement économique est en train de se stabiliser, donc c'est maintenant qu'il faut investir," estime-t-il.

Attraits touristiques

Selon le chef d'entreprise, les perspectives de croissance sont pour certaines, déjà là ; d'autres sont encore à développer. "À Benguela, nous avons trois secteurs-clé : la pêche, l'agriculture et le tourisme qui a un très grand potentiel," reconnaît-il.

Effectivement, la province de Benguela a des attraits : une côte très étendue où l'on peut pratiquer la pêche sportive et se rendre dans des bars et restaurants de plage. 

Elle se distingue aussi par un mélange d'architecture coloniale et moderne et par ses avenues bordées de palmiers aux airs de Californie du Sud. On appelle Benguela, la ville des acacias pourpres.

Et puis il y a aussi le Stade national d'Ombaka construit pour la Coupe d'Afrique des Nations 2010.

Opportunités dans la pêche

L'investissement étranger est important dans les entreprises de pêche qui viennent concurrencer des sociétés locales et familiales comme Vimar & Filhos. Ses principales prises : des sardines et des maquereaux.

"À l'heure actuelle, on a huit bateaux d'une capacité de 60 tonnes," précise Naty Viegas, directrice associée. "Sur ce site de production, on a une capacité de stockage de 2000 tonnes et de 400 tonnes en congélation, nous sommes une entreprise 100% privée avec une main-d'œuvre de 600 personnes," décrit-elle.

Quant aux investissements étrangers, Naty Viegas juge que son "pays en a besoin de plus. Mais il faut aussi des investissements qui fassent en sorte que l'Angola reste ce qu'il est," dit-elle.

"Je crois que nous devrions investir ici pour créer des emplois et du développement économique : c'est un pays prometteur," assure-t-elle.

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