Un mois après l'incendie de Notre-Dame de Paris, l'enquête au point mort

Un mois après l'incendie de Notre-Dame de Paris, l'enquête au point mort
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Par Julien Pavy avec AFP
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L'heure est toujours à la consolidation de l'édifice, qui a été fragilisé par le feu et les importantes quantités d'eau déversées par les pompiers.

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Notre-Dame de Paris panse ses plaies, un mois, jour pour jour, après l'incendie dévastateur. L'heure est toujours à la consolidation de l'édifice, qui a été fragilisé par le feu et les importantes quantités d'eau déversées par les pompiers.

La piste accidentelle privilégiée par les enquêteurs

Une bâche provisoire a été posée au-dessus de la voûte, trouée, pour éviter que la pluie ne pénètre à l'intérieur et endommage davantage encore la cathédrale.

Un mois après, on ignore toujours les causes de l'incendie. La piste accidentelle reste privilégiée par les enquêteurs, qui avancent trois hypothèses. La première pointe le comportement des ouvriers : certains ont reconnu avoir fumé sur l’échafaudage et plusieurs mégots ont été retrouvés, rapporte le "Canard enchaîné". La seconde hypothèse pointe un éventuel court-circuit des ascenseurs installés pour les travaux. Enfin, la troisième hypothèse renvoie vers le cloches dans le toit, qui avaient été électrifiées il y a plusieurs années.

L'enquête va devoir également tenter de déterminer pourquoi l'incendie n'a pas été détecté plus tôt. Il s'est passé trente minutes entre la première alerte et l'arrivée des pompiers.

900 millions d'euros de promesses de dons pour la reconstruction

L'incendie a causé des dégâts considérables, dont les coûts restent encore difficiles à chiffrer. La charpente en bois, vieille de plusieurs siècles, est partie en fumée, tout comme la flèche emblématique. Depuis, les projets d'architectes affluent et le débat oppose d'un côté, les tenants d'une reconstruction à l'identique, de l'autre les partisans de la modernité.

Entre les deux, le gouvernement joue les arbitres : "Il est bien trop tôt pour conclure, c'est le moment du débat. Profitons de cet élan créatif, on voit que jaillissent partout des idées formidables, parfois saugrenues, mais aussi extraordinaires. Laissons la créativité s'emparer de nos compatriotes, faisons un beau débat architectural, et c'est un beau débat, et le moment venu nous déciderons", souligne le ministre de la Culture Franck Riester.

La souscription nationale lancée au lendemain du sinistre a déjà permis de récolter près de 900 millions d'euros de promesses de dons. Une somme qui ne cesse d'alimenter la polémique. La Fondation pour le patrimoine, l'un des organismes collecteurs, a décidé d'arrêter sa collecte pour en lancer une autre destinée à la rénovation des sites en péril à travers la France.

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