Populistes, eurosceptiques et extrême droite renforcés par ce scrutin européen

Populistes, eurosceptiques et extrême droite renforcés par ce scrutin européen
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Par Sandrine Delorme avec AFP, Reuters
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Les forces eurosceptiques sont finalement loin de pouvoir envisager une majorité au Parlement européen, avec un maximum d'un peu plus d'un tiers des sièges, si alliance il y a un jour.

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Les populistes, eurosceptiques et autres forces d'extrême droite sortent renforcés de ce scrutin européen. Était-ce le signal attendu par les meneurs européens de cette mouvance, à savoir Marine le pen en France et Matteo Salvini en Italie ? Pas sûr.

Mais pour la présidente du Rassemblement national, il est clair qu'en France, c'est en tous cas l'illustration d'un nouveau clivage entre nationalistes et mondialistes :

"L'effacement des vieux partis et la bipolarisation Rassemblement national/En marche confirme le nouveau clivage nationaux/mondialistes qui domine maintenant notre vie politique et qui se met en place de manière durable."

C'est certes une déception pour Emmanuel Macron qui avait mis tout son poids dans cette élection. Mais, s'il arrive en deuxième place au niveau national, il peut se targuer de renforcer l'alliance des libéraux démocrates et d'envisager ainsi une grande alliance des progressistes en Europe.

Une alliance qui ira donc se heurter à celle désirée par le RN en France et Matteo Salvini en Italie. La Ligue a été plébiscitée par les électeurs italiens qui font donc confiance à leur ministre de l'intérieur et à leur gouvernement de coalition, à sa position très dure en matière de politique migratoire et envers Bruxelles sur les questions de règles budgétaires.

Alors Salvini parviendra-t-il à mettre debout cette grande alliance nationalistes ? Il appelle le hongrois Viktor Orban à les rejoindre. Mais jusqu'ici, celui-ci ne veut pas d'une alliance avec le RN de Marine Le Pen et se tient à l'écart.

Au niveau national, le premier ministre hongrois peut se targuer de consolider son pouvoir alors que son pays a été placé en procédure d'infraction avec les règles de l'Union européenne pour non respect des quotas d'accueil de migrants et que son parti est suspendu au niveau du parti populaire européen.

En Pologne, la plateforme eurosceptique du parti au pouvoir Droit et Justice a aussi eu les faveurs des électeurs. Alors qu'en Allemagne, l'extrême droite AfD atteint son objectif en décrochant 11 des 96 sièges allemands au Parlement européen, même si la CDU d'Angela Merkel reste en tête et que les Verts réalisent le meilleur score de leur histoire.

Les forces eurosceptiques et europhobes sont finalement loin de pouvoir envisager une majorité au Parlement européen, avec un maximum d'un peu plus d'un tiers des sièges, si alliance il y a un jour.

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