Divergences entre Berlin et Paris : qui à la tête de la commission européenne ?

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Par Sandrine Delorme avec AFP, Reuters, EFE
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La lutte de pouvoir est ouverte. Emmanuel Macron a été transparent. Il ne veut pas d'automaticité à la nomination de ce poste et donc de Manfred Weber, le Spitzencandidat du Parti populaire européen et d'Angela Merkel.

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Des signes de désaccords entre la France et l'Allemagne pour la tête de la commission européenne, doux euphémisme. La lutte de pouvoir est ouverte, même si l'atmosphère paraissait décontractée hier soir. Emmanuel Macron a été transparent. Il ne veut pas d'automaticité à la nomination de ce poste et donc de Manfred Weber, le Spitzencandidat du Parti populaire européen et d'Angela Merkel pour succéder à Jean-Claude Juncker.

" La clef, c'est que les gens qui seront au postes les plus sensibles partagent le projet et soient les plus charismatiques, inventifs et compétents possibles. Nous avons acté ce soir qu'il n'y avait pas d'automaticité du Spitzencandidat."

"Même si être un Spitzencandidat est un plus, il n'y aura pas d'automatisme" a confirmé le président du conseil européen Donald Tusk, au grand dam d'Angela Merkel et du président sortant du parlement européen Antonio Tajani. La chancelière allemande qui serait consternée par le désaveu public de Macron pour son candidat Manfred Weber :

"Il est clair que le groupe du parti populaire européen est toujours le groupe le plus fort au Parlement, mais en même temps, il est clair qu'il n'a pas non plus la majorité au Parlement européen. Nous étions d'accord, nous ne pouvions pas prendre de décision aujourd'hui."

Equilibre géographique, équilibre entre les sexes, entre les partis politiques, tous ces paramètres doivent être pris en compte pour Donald Tusk qui donne sa vision de la bonne participation des électeurs au scrutin européen :

"Je n'ai aucun doute, si les citoyens européens ont voté pour une majorité pro-européenne, c'est aussi en raison du B****rexit. En voyant ce que le Brexit signifie dans la pratique, les Européens ont tiré leurs conclusions. Le Brexit a été un vaccin contre la propagande anti-européenne et les fake news."

La bataille sinon le marchandage autour des 5 postes institutionnels de l'UE à pourvoir pour le renouvellement des présidences de la CE, du Conseil européen, du parlement, du chef de la diplomatie de l'Union et de la banque centrale européenne ne fait que commencer. Mais Tusk espère pouvoir proposer cinq noms fin juin et obtenir l'approbation du nouveau parlement début juillet.

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