Grèce : après les européennes, un paysage politique remodelé ?

Grèce : après les européennes, un paysage politique remodelé ?
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Par Anne-Lise Fantino
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Le premier ministre grec Alexis Tsipras a annoncé des élections anticipées prévues le 7 juillet, après la déroute de sa formation Syriza lors du scrutin du 26 mai.

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En Grèce, la vague bleue observée lors des Européennes pourrait bientôt se réitérer : il y a deux semaines, les conservateurs de Nouvelle Démocratie sont arrivés en tête du scrutin, couplé à des élections locales, et qu'Alexis Tsipras considérait comme un vote de confiance. Face à l'échec de son parti Syriza, la formation de gauche radicale, le Premier ministre grec a décidé de convoquer le 7 juillet des législatives anticipées qui pourraient remodeler l'ensemble du paysage politique.

"La principale raison du succès de Nouvelle Démocratie, lors de cette élection", explique Maria KaraKlioumi, analyste politique pour le site Rass, "réside dans le fait que les Grecs avaient placé beaucoup d'espoir dans Syriza et son leader Alexis Tsipras. Malheureusement, leurs espoirs ne se sont pas concrétisés, puisque la classe moyenne paie beaucoup d'impôts et que cette politique n'a pas été expliquée au citoyen ordinaire".

"Alexis Tsipras s'est dit " prêt au combat", qu'il voit comme un combat entre les forces progressistes, qui représenteraient l'immense majorité, et l'ancien establishment politique qui a conduit la Grèce au bord de la banqueroute", indique Nikoletta Kritikou, journaliste à Euronews, à Athènes_. "Depuis les dernières élections générales de septembre 2015, Syriza a perdu près de 600 000 électeurs. Et Alexis Tsipras est aussi confronté à un autre défi, puisque son ancien ministre des finances Yanis Varoufakis, et son parti MeRA25 ont obtenu des résultats inattendus lors des Européennes en Grèce, même s'il a raté de peu l'obtention d'un siège au Parlement européen"._

"Les socialistes du Mouvement pour le changement, sont arrivés troisièmes lors des Européennes", ajoute Nikos Felekis, journaliste au quotidien Proto Thema. " C'est très important, si un gouvernement issu d'un seul parti ne pouvait pas être formé. L'ancien Pasok a ravi la troisième place au parti fasciste d'extrême droite, Aube Dorée. C'est très positif, car on constate qu'en Europe, l'extrême droite tend à être plus forte, alors qu'en Grèce, son pouvoir diminue".

Lors de ces législatives, plusieurs obstacles viendront s'ajouter aux difficultés que traverse actuellement Syriza: la formation de Yanis Varoufakis, viendra émietter un peu plus les voix engrangées par la gauche. Et les anciens alliés souverainistes (Anel) du gouvernement ne se représenteront pas lors de scrutin, en raison du revers essuyé lors des Européennes.

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