Dix candidats pour succéder à Theresa May (et gérer le Brexit)

Dix candidats pour succéder à Theresa May (et gérer le Brexit)
Par Olivier Peguy
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Le futur Premier ministre britannique aura pour tâche, notamment, de gérer l'épineux dossier du Brexit.

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**Au Royaume-Uni, ils sont 10 à briguer le poste de chef du parti conservateur, après la démission de Theresa May. Celui ou celle qui sera choisie par les militants deviendra du même coup Premier ministre. Avec la lourde responsabilité de gérer l'épineux dossier du Brexit. Le divorce est censé être effectif le 31 octobre. Chaque candidat se positionne.
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ANDREA LEADSOM

Fervente avocate du Brexit, la ministre chargée des relations avec le Parlement a démissionné fin mai, en désaccord avec la stratégie de Theresa May. Mme Leadsom veut quitter l'UE sans accord, espérant toutefois convenir de certains arrangements.

« Le prochain Premier ministre doit avoir un plan clair pour une sortie contrôlée d’ici à fin octobre, a-t-elle déclaré. Il doit avoir la capacité de négocier pour mener ce Brexit à terme. Et, avant tout, il doit avoir une vision positive et stimulante pour écrire un nouveau chapitre de la grande histoire de notre pays. C'est, en tout cas, mon projet pour le Royaume-Uni. »

REUTERS/Henry Nicholls
Andrea LeadsomREUTERS/Henry Nicholls

ESTHER MCVEY

Esther McVey a démissionné en novembre 2018 de son poste de ministre du Travail dans le gouvernement de Theresa May car opposée à l'accord de retrait conclu le même mois entre la Première ministre et l'UE sur le Brexit. Elle défend une "rupture nette" avec l'UE.

REUTERS/Peter Nicholls
Esther McVeyREUTERS/Peter Nicholls

BORIS JOHNSON

L'ancien maire de Londres, "Bojo", 54 ans, a été l'un des grands artisans de la victoire du Brexit au référendum de juin 2016. Il veut que le Royaume-Uni quitte l'UE le 31 octobre, accord renégocié ou pas.

Ancien ministre des Affaires étrangères de Theresa May, il n'a eu de cesse de critiquer sa stratégie dans les négociations avec Bruxelles, avant de quitter le gouvernement.

Habile et charismatique, il est le grand favori des militants de base. Il menace de ne pas payer la facture du Brexit - un montant évalué entre 40 et 45 milliards d'euros - si l'UE n'accepte pas de meilleures conditions pour son pays.

REUTERS/Hannah McKay
Boris JohnsonREUTERS/Hannah McKay

SAJID JAVID

Nommé en 2018 à la tête du ministère de l'Intérieur, Sajid Javid, 49 ans, est un ancien banquier d'affaires, fils d'un chauffeur de bus pakistanais. Il s'était prononcé contre le Brexit au moment du référendum de juin 2016, mais défend désormais des positions eurosceptiques.

« J'ai été très clair sur ce sujet, a-t-il indiqué. Le mieux serait de parvenir à un accord. Mais si, fin octobre, on devait choisir entre pas d'accord et pas de Brexit, et bien, je choisirai 'Pas d'accord'. »

Il est soutenu par la populaire dirigeante du Parti conservateur en Écosse, Ruth Davidson.

REUTERS/Peter Nicholls
Sajid JavidREUTERS/Peter Nicholls

DOMINIC RAAB

Nommé ministre du Brexit en juillet 2018, Dominic Raab a démissionné quatre mois plus tard, opposé à l'accord de Mme May.

Ancien avocat spécialisé en droit international, ce député ultra-libéral et eurosceptique de 45 ans, est l'une des figures de la nouvelle garde des conservateurs.

REUTERS/Hannah McKay
Dominique RaabREUTERS/Hannah McKay

MICHAEL GOVE

Ministre de l'Environnement et pourfendeur du plastique, cet eurosceptique de 51 ans a joué le rôle de caution pour les partisans du Brexit dans le gouvernement May.

Si Bruxelles accepte de renégocier, il est prêt à demander un nouveau report du Brexit pour éviter une sortie sans accord le 31 octobre.

Considéré comme l'un des favoris il fait l'objet d'une polémique pour avoir admis avoir consommé de la cocaïne il y a vingt ans.

REUTERS/Simon Dawson
Michael GoveREUTERS/Simon Dawson

JEREMY HUNT

Le ministre des Affaires étrangères, 52 ans, avait soutenu le maintien dans l'UE avant de changer d'avis, déçu par l'approche "arrogante" de Bruxelles dans les négociations.

Si cet ancien homme d'affaires, parlant couramment le japonais, a dit qu'un "no deal était mieux que pas de Brexit", il estime désormais que chercher à obtenir une sortie sans accord en octobre serait "un suicide politique" pour les conservateurs au pouvoir et pense pouvoir renégocier avec l'UE.

REUTERS/Simon Dawson
Jeremy HuntREUTERS/Simon Dawson

MARK HARPER

Le député Mark Harper, 49 ans, se targue d'être le seul candidat à ne pas avoir servi dans le gouvernement de Theresa May.

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Cet ancien responsable de la discipline parlementaire chez les Tories estime qu'il faut repousser la date du Brexit pour garantir une sortie avec accord. Toutefois, si ce report n'avait pas l'effet escompté, il serait prêt à un "no deal".

REUTERS/Hannah McKay
Mark HarperREUTERS/Hannah McKay

RORY STEWART

Ministre du Développement international, Rory Stewart, 46 ans, est un baroudeur qui a servi en Irak comme gouverneur adjoint de la coalition après l'invasion américaine en 2003 et traversé seul l'Afghanistan pendant un mois en 2002.

REUTERS/Simon Dawson/File Photo
Rory StewartREUTERS/Simon Dawson/File Photo

MATT HANCOCK

Ancien économiste de la Banque d'Angleterre, le ministre de la Santé Matt Hancock, 40 ans, a d'abord été chargé du portefeuille du Numérique.

REUTERS/Peter Nicholls
Matt HancockREUTERS/Peter Nicholls

Vu de Bruxelles

A Bruxelles, on suit de près le processus de désignation du futur Premier ministre britannique. Mais on prévient : pas question de renégocier l'accord conclu entre les 27 et Londres.

Tout le monde sait ce qu'il y a sur la table, ce qui est sur la table a été approuvé, a été négocié avec succès par la Commission, et a été approuvé par tous les Etats membres. Et l'élection d'un nouveau Premier ministre ne changera pas les paramètres de ce qui est sur la table.
Margaritis Schinas
porte-parole de la Commission européenne

- avec AFP -

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