Hong Kong plongée dans les violences et l'impasse

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Tous droits réservés REUTERS/Thomas Pe
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Par Guillaume Petit
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Les manifestants étaient descendus dans la rue par dizaines de milliers pour dire non à un projet de loi qui autoriserait les extraditions vers la Chine. Mais l’exécutif local refuse pour l'heure de retirer le texte.

Hong Kong a retrouvé le calme ce jeudi matin, mais jusqu'à quand? Le silence dans les rues tranchait avec le bruit de violences sans précédent de la veille...

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Mercredi, des heurts ont opposé les manifestants à la police, qui a fait usage de balles en caoutchouc et de gaz lacrymogène.

Des dizaines de milliers de personnes, des jeunes habillés en noir pour la plupart, qui sont descendus dans la rue pour dire leur rejet d'un projet gouvernemental, qui autoriserait les extraditions vers la Chine.

Depuis sa rétrocession à Pékin en 1997, Hong Kong jouit d'une semi autonomie. Mais avec ce projet d'extraditions, les Hongkongais craignent la main-mise de la justice chinoise, qu'ils jugent biaisée.

Les affrontements ont éclaté près du Conseil législatif, où le texte aurait dû être débattu, alors que la police tentait de repousser les manifestants, qui souhaitaient y entrer.

Devant l'ampleur de la contestation, le gouvernement a choisi de reporter les débats. Mais l'exécutif local exclut de retirer le texte.

"Aux manifestants qui sont devant le Conseil Législatif, je le dis : aucune violence ne sera tolérée de la part des autorités car tolérer la violence revient à en accepter les conséquences négatives", a déclaré Carrie Lam, la cheffe de l'exécutif local.

Andrew Leung, président du Conseil législatif, tente quant à lui d'exprimer les craintes de Pékin : "L'émotion est forte car très peu de personnes croient à la justice chinoise... Mais en même temps, les arguments de l'autre partie ne sont pas écoutés.... Pékin est seulement inquiète de voir que Hong Kong devient peu à peu un paradis pour les criminels".

Inquiétude des Occidentaux

Le président américain Donald Trump à lui aussi réagi à ses manifestations d'ampleur, sans s'exprimer sur le fond des revendications des manifestants.

"Eh bien il y a des manifestations très importantes... Je regardais aujourd'hui et c'est un million de personnes", a déclaré le président américain_. Jusque là on prlait de 2 000 mais en réalité c'était 1000 ou 200. Là ils disent que c'était 1 million... On a jamais vu ça, donc j'espère que les choses peuvent s'arranger entre la Chine et Hong Kong"._

Mais le projet de loi suscite aussi les critiques de pays occidentaux. Mercredi, le ministre britannique des Affaires étrangères britanniques Jeremy Hunt a appelé Hong Kong à "écouter les inquiétudes" de ses citoyens.

L'Union européenne a également appelé au "respect" des droits des protestataires, tout en soulignant "partager plusieurs" de leurs inquiétudes.

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