Mali : deuil national et craintes sécuritaires

Le Premier ministre malien visite le village de Sobane Da
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Par Olivier Peguy
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Suite au massacre inter-communautaire, les autorités maliennes appellent les Casques bleus à la rescousse.

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Au Mali, début ce jeudi de trois jours de deuil national, suite au massacre dans le village de Sobane Da.

L'attaque de ce village dogon, dans la nuit de dimanche à lundi, a fait 35 morts, dont de nombreux enfants.

Dans un premier temps, les autorités avaient avancé un bilan de 100 morts. Mais ce chiffre comprenait le nombre de disparus. Or, ces personnes manquantes à l'appel s'étaient en fait réfugiées dans les villages voisins.

En tout cas, ce massacre inter-éthnique est le 3ème depuis le début de l'année dans la région de Mopti, dans le centre du Mali.

Le gouverneur de la région a été démis de ses fonctions.

Ce qui s'est passé doit nous faire accélérer et diligenter les efforts qui sont en cours : efforts sécuritaires, efforts économiques et même politiques pour accélérer le processus de paix et de réconciliation.
Boubou Cissé
Premier ministre malien

L'appel aux Casques bleus

Sur le plan sécuritaire, le Mali a demandé une "présence accrue" de Casques bleus. Une demande formulée ce mercredi lors d'une réunion spéciale du Conseil de sécurité de l'ONU à New York.

L'histoire contemporaine du Mali, notre pays n'a jamais connu autant de victimes et de dégâts matériels dans des violences inter-communautaires, alimentées par la pression exercée par les groupes terroristes, par l'amalgame et la compétition pour l'accès et le contrôle des ressources naturelles, souvent sur fond de résurgence de vieux conflits.
Tiébilé Dramé
Ministre malien des Affaires étrangères

Rivalités ancestrales et djihadisme

Ces vieux conflits sont ceux qui opposent les dogons, qui traditionnellement sont des agriculteurs sédentaires, et les Peuls qui, eux, sont des éleveurs nomades.

L'Etat malien a parfois pu s'interposer pour empêcher le cycle attaques - représailles.

Mais depuis plusieurs années, dans un contexte de fièvre djihadiste, le pouvoir à Bamako semble assez impuissant.

**       >>> Peuls et Dogon dans la tourmente au Mali : histoire d’une longue relation ambivalente**

- avec agences -

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