Après plusieurs assauts, des manifestants ont réussi à investir l'hémicycle. Ils en ont été délogés deux heures plus tard par la police.
A Hong Kong, le parlement est à nouveau aux mains des forces de l'ordre, qui ont finalement délogé vers 1h du matin les manifestants qui en avaient pris le contrôle.
Pendant quelques heures, déjà historiques, un groupe de protestataires a occupé l'hémicycle du parlement, y déployant même un drapeau de Hong Kong de l'époque britannique.
Toute la soirée, des manifestants, en première ligne de l'immense rassemblement de ce lundi soir, ont tenté de repousser le cordon de police qui barrait les entrées du bâtiment. Le barrage a finalement cédé et le parlement a été envahi.
Tout cela le jour anniversaire de la rétrocession de Hong Kong à la Chine, il y a vingt-deux ans.
Ce deuxième mouvement historique de manifestations à Hong Kong, après l'épisode OccupyCentral en 2014, est né du rejet le mois dernier d'un projet de loi autorisant les extraditions en Chine continentale. Après plusieurs manifestations, dont l'une a rassemblé près de deux millions de personnes, certains manifestants voulaient vraiment franchir un nouveau pas ce soir, excédés par la sourde oreille du gouvernement de Hong Kong.
L'Union Européenne a réagi peu après la prise de contrôle du parlement, se contentant d'appeler à éviter l'escalade et renouer le dialogue.
Prenant la parole plus tard dans la nuit, La cheffe de l'exécutif de Hong Kong, Carrie Lam, a condamné l'occupation "extrêmement violente" du parlement. Evoquant des évènements "bouleversants et choquants", Mme Lam a dit espérer, lors d'une conférence de presse à l'aube, que la société "revienne à la normale aussi vite que possible".
A 4h30 locales, le centre de Hong Kong était presque entièrement vidé de tout manifestant. On ne sait pas pour l'instant si des arrestations ont eu lieu...
Les Etats-Unis ont régi également, appelant les parties à "s'abstenir de toute violence".