Les défis de Christine Lagarde à la tête de la BCE

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Par Guillaume Petit
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Ses défis à la tête de la Banque centrale européenne peuvent être résumés en quelques mots : redonner de la croissance à l'Europe.

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C'était il y a quelques jours sur le plateau d'un talk-show américain. Christine Lagarde disait, sur le ton de la plaisanterie : "Quand les choses vont mal, vous appelez des femmes".

Mais c'est avant tout pour ses compétences que l'ancienne patronne du FMI a été choisie pour diriger la Banque centrale européenne, devenant ainsi la première femme à la tête de l'institution, plus de 10 ans après le début de la crise financière mondiale.

Croissance et inflation

Ses défis à la tête de la BCE peuvent être résumés en quelques mots : redonner de la croissance à l'Europe.

Au premier trimestre 2019, la croissance a été de + 0.4% par rapport au trimestre précédent et de + 1,2% comparé au 1er trimestre 2018.

Pour "définir et mettre en oeuvre la politique monétaire de l'Union européenne", Christine Lagarde devrait s'inscrire dans la continuité du travail effectué par son prédécesseur Mario Draghi.

Mais ses outils pour le faire sont limités.

Le taux d'intérêt directeur fixé par la BCE est déjà au plus bas, dans le but de faciliter l'emprunt. Le taux de dépôt des banques est quant à lui fixé à -0,4%. Un taux négatif mis en place pour inciter les banques à prêter.

Mais sur le front de l'inflation, la BCE va devoir continuer à se battre pour la maintenir proche des 2%, son objectif. En juin, la hausse généralisée des prix était tombée à + 1,2%.

Stabilité financière

Il lui faudra aussi veiller à la stabilité financière de la zone euro, dans un contexte économique marqué, entre autres, par la guerre économique entre les Etats-Unis et la Chine.

Le 6 juin dernier, Christine Lagarde mettait en garde contre les soubresauts causés par certaines décisions nationales sur l'ensemble de l'économie mondiale.

"Nous croyons que pour faire fonctionner correctement une économie mondiale, il faut pouvoir se reposer sur un système de commerce international plus ouvert, plus stable, plus transparent et plus prévisible".

Christine Lagarde, avocate de formation mais aussi femme politique, va devoir mesurer chaque mot, sa communication influençant directement les marchés financiers.

Ainsi, l'ancienne patronne du FMI reste sans aucun doute l'une des femmes les plus écoutées au monde.

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