Les Serbes rêvent d'Union européenne sur fond de sommet des Balkans

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Par Cecile Sauzay
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Le Sommet des Balkans occidentaux se poursuit à Poznan, en Pologne. Si le sujet n'est pas encore à l'ordre du jour, en Serbie il est sur toutes les lèvres : l'adhésion à l'Union européenne.

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Le Sommet des Balkans occidentaux a lieu pendant trois jours, du 3 au 5 juillet 2019 à Poznan, en Pologne. Si le sujet n'est pas encore à l'ordre du jour, en Serbie il est sur toutes les lèvres : l'adhésion à l'union européenne. Dans les sphères politiques et économiques de l'UE, on se cantonne à parler de synergies économiques, et le processus d'adhésion est en suspens pour l'instant. En revanche, au sein de la population, l'idée fait son chemin.

Enrayer le déclin démographique

Dans la petite ville de Kanjiza, à la frontière avec la Hongrie, la perspective d'intégrer l'Union est particulièrement attirante. Dans cette ville de 25 000 habitants, la plupart ont des papiers serbes mais descendent d'ethnies d'origine magyare. Il s'agit d'une localité de 12 colonies le long de la frontière, dont la population diminue inlassablement et depuis de nombreuses années. La raison : de plus en plus de jeunes sont décidés à changer de vie, à émigrer ailleurs, que la Serbie entre dans l'Union ou non.

En finir avec les files d'attente à la frontière

Au poste-frontière de Horgos, côté serbe, le même spectacle inlassablement : des files de camions, de voitures, sur des kilomètres. Selon les habitants de la région, on attend en moyenne 4 à 5 heures avant de pouvoir pénétrer en terre hongroise.

Or, Kanjiza est loin d'être une mégalopole et dépend donc de la grande ville la plus proche : Szeged.. en Hongrie. Les frontaliers sont forcés d'en passer par les queues interminables pour profiter des services et participer à l'économie de la ville hongroise.

Certains y vivent d'ailleurs, mais continuent à faire des affaires avec la Serbie voisine. Un jeune homme qu'Euronews a rencontré a beaucoup à espérer d'une possible adhésion à l'UE : "Actuellement, le transfert de devises coûte une fortune, explique-t-il. Si nous entriions dans l'Union, nous ferions beaucoup d'économies et tout serait bien plus pratique."

Des salaires plus élevés

Une grande partie des habitants de Kanjiza travaille et vit déjà en Hongrie, mais restent attachés à leur Serbie natale. "Je travaille en Hongrie pour une seule raison : l'argent. Les salaires y sont deux fois plus élevés que le salaire moyen ici, souligne l'un d'entre eux. Si on était dans l'Union, je vivrais certainement de l'autre côté de la frontière et j"y travaillerais, mais j'arrêterais de payer un appartement là-bas parce que je pourrais faire le trajet tous les jours."

Video editor • Cecile Sauzay

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