Sandro Gozi, nouvellement chargé de mission à Matignon, taxé de trahison à Rome

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Par Joanne Massard
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Candidat sur la liste du parti présidentiel français En Marche! aux élections européennes de mai, il fait partie des cinq eurodéputés en France qui prendront leurs fonctions au départ des élus britanniques après le Brexit.

Sandro Gozi, jeune ministre italien des Affaires européennes de 2014 à 2018, a officiellement rejoint dimanche le cabinet du Premier ministre français Edouard Philippe en tant que conseiller pour les affaires européennes. Il a rapidement attiré la colère des populistes dans le gouvernement de coalition à Rome.

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Mercredi, le vice-premier ministre italien, Luigi Di Maio, a déclaré qu'il trouvait "inquiétant" que Gozi travaille maintenant pour une autre nation, ajoutant qu'il pourrait être dépossédé de sa citoyenneté pour avoir fait cela : "Vous représentez et servez l'Etat italien, puis à un moment donné vous le trahissez et vous vous enrôlez pour un gouvernement différent", a dit Di Maio_. "Nous avons beaucoup en commun avec la France, mais nous avons aussi des intérêts contradictoires"._

Dans une interview Sandro Gozi lui répond : 

"C'est grotesque, je lui conseillerais d'étudier le droit de l'Union européenne. Il découvrirait qu'un citoyen européen ne peut être privé de la citoyenneté pour des raisons politiques et ne peut être empêché de travailler dans une autre administration ou un autre gouvernement. (...) Je ne suis pas membre du gouvernement français, je ne suis ni ministre ni sous-secrétaire, je ne suis qu'un conseiller aux affaires européennes qui doit travailler au lancement du Parlement européen et à l'avenir de l'Union : Je me concentrerai sur le débat sur la conférence européenne et les réformes politiques possibles."

"Je crois que la France et l'Italie ont un destin commun. Je crois que les valeurs et les intérêts communs sont beaucoup plus forts que nos différences sur certaines questions. (...) Je pense que l'actuel gouvernement italien a eu tort de ne pas poursuivre le travail sur le traité du Quirinal que notre gouvernement avait commencé. Le traité aurait dû faire entrer la France et l'Italie dans une nouvelle ère de coopération politique, institutionnelle et culturelle renforcée, notamment dans une perspective européenne."

Nouvellement chargé de mission à Matignon, Sandro Gozi était candidat sur la liste du parti présidentiel français La République En Marche! aux élections européennes de mai et fait partie des cinq eurodéputés en France qui prendront leurs fonctions au départ des élus britanniques après le Brexit.

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