Italie : L'issue de la crise politique reste incertaine

Italie : L'issue de la crise politique reste incertaine
Tous droits réservés 
Par Laura Berlioz
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

Matteo Salvini, ministre de l'Intérieur italien, a réclamé ce jeudi des élections anticipées. Il fait éclater la coalition populiste mise en place avec son allié du Mouvement 5 Etoiles. Le mot de la fin restera au président, Sergio Mattarella.

PUBLICITÉ

Après s'être affiché souriant sur les réseaux sociaux pendant ses vacances, Matteo Salvini vient de créer un séisme politique en Italie. Il a appelé à la fin du gouvernement de coalition et à de nouvelles élections. Son parti, la Ligue, est en avance sur les sondages. Son partenaire actuel, le mouvement populiste 5 étoiles, subirait de grandes pertes.

"Pendant quelques mois, nous avons eu beaucoup de" non ". Non à l'autonomie, non au train à grande vitesse, non à la réforme de la justice, non à la recherche pétrolière ... Un non, ça va; deux non, ça va; trois non ça va mais ne veux pas que le pays reste paralysé. Pour cela je préférerais donner la parole au peuple italien. Qu'il nous dise ce qu'il faut faire. Je ne suis pas là pour survivre en politique. ", martèle le Vice-Premier ministre italien, Matteo Salvini

Le Premier ministre Giuseppe Conte a consacré une large partie de son mandat à la médiation entre les deux parties. Il appelle Matteo Salvini à expliquer sa décision aux Italiens : "Il appartient au ministre de l'Intérieur, en tant que sénateur et dirigeant de la Ligue, d'expliquer au pays et de justifier aux électeurs qui croient en la perspective du changement les raisons qui l'ont conduit à interrompre brusquement l'action du gouvernement. Au Parlement et donc, à tous les Italiens, nous devrons dire la vérité et nous ne pouvons certainement pas nous cacher derrière des déclarations rhétoriques ou des slogans médiatiques. "

Le dirigeant du Mouvement 5 étoiles, lui, a semblé étonné par la fin de la coalition Luigi Di Maio accuse Matteo Salvini d’opportunisme électoral : "Le ministre Salvini, après avoir passé deux semaines à la plage, n'est venu à Rome que pour renverser le gouvernement en accusant les parlementaires de ne pas travailler. Cette situation semble surréaliste."

Le Parlement italien pourrait se réunir la semaine prochaine. Il mettrait fin à ses vacances d'été, pour un vote au gouvernement. Ce sera ensuite au président, Sergio Mattarella, de décider ou non de la dissolution du Parlement et de la tenue d'élections anticipées.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

En Irlande aussi, l'accueil des migrants commence à diviser la société

La crise politique polonaise s'approfondit

Après avoir remanié son gouvernement, Emmanuel Macron dresse les priorités de la France