Feux en Amazonie, Bolsonaro accuse des ONG environnementales

21 août 2019, brûlis à Novo Airao, au Brésil
21 août 2019, brûlis à Novo Airao, au Brésil Tous droits réservés REUTERS/Bruno Kelly
Tous droits réservés REUTERS/Bruno Kelly
Par Sandrine Delorme avec AFP, Reuters
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

Le président brésilien insinue que, privées de subventions, des ONG environnementales auraient voulu attirer l'attention en provoquant des départs de feux en Amazonie.

PUBLICITÉ

16 jours que les feux de forêts ravagent l'Amazonie, Sur les réseaux sociaux, entre désinformation, photos anciennes ou d'autres pays, difficile de s'y retrouver, mais une tempête anti-Bolsonaro s'est bien levée. 

Et le président brésilien n'a pas tardé à envenimer la situation en tentant de répondre aux critiques. Alors qu'on apprenait que près de 73 000 incendies ravageaient le Brésil, une hausse de 83 % par rapport à l'an dernier, Jair Bolsonaro a insinué que les ONG environnementales auraient provoqué ces incendies pour attirer l'attention :

"Concernant les feux en Amazonie, j'ai l'impression qu'ils pourraient avoir été lancés par des ONG parce qu'elles demandent de l'argent. Quelles sont leurs intentions ? Créer des problèmes au Brésil."

Bolsonaro a appuyé ces propos en expliquant qu'il avait mis fin aux subventions publiques des ONG qui recevaient 40 % de subventions venant de l'étranger. Selon le Fonds Mondial pour la nature, qui a ainsi perdu deux de ces principaux contributeurs, la déforestation est en cause, notamment les brûlis, technique utilisée pour défricher. En juillet, cette déforestation aurait été 4 fois supérieure au même mois de 2018.

A Salvador de Bahia, où se tient la semaine du climat en présence de délégation de 26 pays, les propos de Bolsonaro ont fait réagir :

"Bolsonaro est très irresponsable, il doit apporter des preuves, il ne peut pas juste dire que des ONG ont mis le feu à l'Amazonie", explique Camila Veiga, manifestante de l'ONG ABONG. 

Bolsonaro est aussi la cible de critiques de scientifiques, et des populations indigènes pour son soutien au développement de l'agriculture et de l'exploitation minière, notamment dans des zones protégées.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Le commerce de l’UE au secours de l’Amazonie

L'impact à grande échelle des feux en Amazonie

Macron au Brésil : un renouveau dans les relations entre les deux pays