Des Vénézuéliens ont bloqué un poste-frontière de l'Equateur pour dénoncer le visa humanitaire

Des Vénézuéliens ont bloqué un poste-frontière de l'Equateur pour dénoncer le visa humanitaire
Par Sandrine DelormeCarmen Menendez avec EFE, Reuters
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Ce visa mis en place par Quito est entré en vigueur lundi. C'est ce qui a poussé 13 000 Vénézuéliens à franchir la frontière le week-end dernier et ces centaines à bloquer une section du col international de Rumichaca pendant quelques heures.

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En criant "nous voulons passer", des centaines d'émigrants vénézuéliens ont bloqué une section du col international de Rumichaca, frontière entre l'Equateur et la Colombie. Ils protestaient contre le refus des autorités équatoriennes de les laisser entrer dans le pays sans visa humanitaire spécial, désormais obligatoire.

"Ces gens ont faim. Où sont les autorités, tous les responsables qu'on puisse en parler. Où sont les droits de l'homme ?" a clamé Juvencio Lopez.

Résignés, ils ont fini par libérer le passage au bout de quelques heures...

L'Equateur a mis en place un service virtuel permettant d'obtenir un visa humanitaire, assorti d'un droit de résidence temporaire de deux ans pour les Vénézuéliens. Le coût est de 50 dollars. Ce qui est beaucoup pour ces émigrants. Et pour l'obtenir, ils doivent présenter un passeport qui ne soit pas expiré depuis plus de cinq ans, ainsi qu'un extrait de casier judiciaire authentifié par les autorités du Venezuela. L'Equateur a prévu de lancer un processus de régularisation des 300 000 Vénézuéliens présents sur son sol en octobre.

Ce week-end, juste avant l'entrée en vigueur du visa humanitaire, environ 13 000 Vénézuéliens étaient entrés en Equateur. 

Selon l'ONU, au moins 3,3 millions de personnes ont fui le Venezuela depuis 2016. La grande majorité se trouvent dans des pays de la région, dont 1,4 million en Colombie.

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