Brexit : la compagnie aérienne WizzAir se prépare à affronter un no-deal

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Par Virginie Cooke Rodrigues
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Les entreprises hongroises se préparent au Brexit. Alors que l'incertitude plane toujours, la compagnie WizzAir anticipe un Brexit sans accord afin d'assurer l'avenir des liaisons britanniques.

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La compagnie aérienne hongroise WizzAir se prépare à affronter les turbulences du Brexit. Le marché britannique est crucial pour l'entreprise : près d'un tiers de ses vols atterrissent au Royaume-Uni.

WizzAir anticipe tous les scénarios possibles : un Brexit avec ou sans accord. Elle a entamé une importante et coûteuse réorganisation afin d'assurer l'avenir des liaisons britanniques.

" La chose la plus importante que nous ayons fait est d'établir une nouvelle compagnie au Royaume-Uni, totalement séparée légalement, toujours sous la marque Wizzair mais sous une nouvelle entité légale dirigée par l'autorité d'aviation civile britannique. Ainsi, vous avez le droit d’atterrir et de décoller du territoire en tant que compagnie britannique. Néanmoins, quelque soit la séparation entre la Grande-Bretagne et l'Union Européenne, nous serons capable d'assurer des vols sur tous les marchés actuels", explique Stephen Jones, le PDG de WizzAir Hongrie. 

 Un no-deal entraînerait la fin de l'harmonisation des normes acquises ces dernières décennies dans de nombreux domaines comme la protection des consommateurs, l'industrie, l'alimentaire ou encore les communications mobiles. Un vrai handicap pour les exportations de biens entre la Grande-Bretagne et l'Union européenne. Pour y faire face, de nombreuses entreprises hongroises prennent les devants et se tournent vers les cabinets juridiques internationaux en quête d'assistance

" Même après un Brexit sans accord, il y aura un cadre réglementaire qui régira les relations entre le Royaume-Uni et la Grande-Bretagne mais cela représentera un retour en arrière de plusieurs décennies en comparaison au cadre légal harmonisé actuel", souligne Adame Kaplonyi, avocat chez KPMG. 

Une situation qui pourrait être évitée si le Parlement britannique adoptait la législation européenne dans sa loi.  Un processus entamé en 2018 mais toujours pas terminé.  A l'heure actuelle, le détroit de Douvres qui sépare le Royaume Uni et le reste de l'Europe semble plus grand que jamais.

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