France : la zone de distribution d’iode étendue en cas d'alerte nucléaire

Centrale nucléaire de Dampierre, dans le département du Loiret, photographiée le 23/08/2019
Centrale nucléaire de Dampierre, dans le département du Loiret, photographiée le 23/08/2019 Tous droits réservés GUILLAUME SOUVANT / AFP
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Par Vincent Coste
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Le rayon du plan d'intervention autour des 19 centrales nucléaires françaises a été étendu à 20 km, contre 10 km auparavant depuis 2016.

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Plus de deux millions de Français vont recevoir dans les prochains jours un courrier les invitant à retirer des comprimés d'iode dans les pharmacies. La raison : leur lieu de résidence situé dans un périmètre compris entre 10 et 20 km autour d'une centrale nucléaire. 

L'Autorité française de sécurité nucléaire a lancé, ce 17 septembre, une nouvelle campagne pour sensibiliser les populations vivant non loin de l'une des 19 centrales nucléaires du pays. Point d'orgue de cette opération, la zone de distribution de comprimés d'iode a été élargie, passant d'un rayon de 10 km à 20 km autour de ces installations. 

Dans les faits, les destinataires du courrier auront la possibilité de retirer les comprimés auprès de 646 pharmacies d'officine participantes à cette opération. Une brochure d'information sur les réflexes pour bien réagir en cas d'accident a aussi été présentée dans le cadre de cette opération. 

Capture d'écran du site www.distribution-iode.com/

L'élargissement de ce périmètre, qui concerne également plus de 200 000 établissements recevant du public (écoles, administration, entreprises,etc.), a été décidé par le gouvernement français pour mieux préparer la population et mieux organiser la réponse des pouvoirs publics en cas d'alerte nucléaire.  

Cette nouvelle campagne vient en complément de la précédente distribution d'iode, effectuée en janvier 2016, entre 0 et 10 km autour des centrales. Les 19 centrales françaises disposent chacune d'un Plan particulier d'intervention (PPI) qui détermine les actions de protection et les moyens de secours en cas d'accident. C'est donc ce rayon qui a été étendu à 20 km autour des sites de production.

Les catastrophes de Tchernobyl (1986) et de Fukushima (2011) ont poussé les autorités a revoir leur dispositif. Les premières campagnes préventive de distribution d'iode ont été lancées en 1997. Lorsque qu'intervient un accident nucléaire, de l'iode radioactif est rejeté dans l'atmosphère, ce qui constitue un risque sanitaire. Si l'iode radioactif est en effet respiré ou avalé, il peut se se fixer sur la thyroïde, accroissant ainsi le risque de cancer de cette glande. 

Les comprimés distribués aux populations sont composés d’iode stable. Leur ingestion permet de stopper la fixation d'iode radioactif sur la thyroïde, réduisant ainsi drastiquement le risque de cancer. Toutefois, ces comprimés doivent être pris très rapidement pour être vraiment efficaces. 

En France, le nucléaire est la première source de production d'électricité. En 2017, il représentait ainsi 71,6% de la production totale, grâce aux 58 réacteurs répartis sur l'ensemble du territoire.  

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