Lancement de la 15e Biennale d'art contemporain de Lyon

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Par Andrea Bolitho
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Pour cette nouvelle édition, la Biennale s'est offert une toute nouvelle surface d'exposition : les anciennes usines d'éléctroménager Fagor-Brandt, et leur espace de 29 000 m2.

La Biennale de Lyon s'ouvre ce mercredi 18 septembre, avec la participation de plus de 50 artistes venus du monde entier.

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Pour sa 15 édition, la Biennale d'art contemporain de Lyon s'est offert une toute nouvelle surface d'exposition : les anciennes usines d’électroménager Fagor-Brandt.

Un espace vierge de plus de 29 000 mètres carrés, totalement repensé par l'équipe du Palais de Tokyo, commissaire de cette nouvelle édition. "Nous voulions surtout créer la traversée d'une expérience, explique Vittoria Matarrese, l'une des conservatrices. Or, pour traverser une expérience, on a commencé à imaginer un paysage. Pas juste de la nature, mais un paysage qui est aussi économique, social, historique, politique, bactériologique ; passant de l'ultra mince à une échelle plus cosmogonique."

Les commissaires ont sectionné une cinquantaine d'artistes, de toutes générations et nationalités. Parmi eux, les Autrichiennes Jakob Lena Knebl and Ashley Hans Scheirl. Avec leur oeuvre « La poupée, le doigt d’or et les dents : fous de rage », elles invitent les visiteurs à pénétrer dans un salon à la déco Glam-Rock. L'objectif : interroger, avec humour, les normes et l'identité de genre.

"J'aime utiliser la formule "trans médias", "trans genre", car je suis moi-même transgenre, explique Ashley Hans Scheirl. Dans mes peintures, j'essaye toujours de mélanger les différents genres et les différents médias."

« La poupée, le doigt d’or et les dents : fous de rage »

Bactéries mangeuses de pierre

De nombreuses œuvres de cette biennale ambitieuse et éclectique sont amenées à se transformer au cours des prochains mois. C'est le cas de « Prometeus Delivered » de Thomas Feuerstein qui mélange, mythologie et science. Une statue de marbre représentant Prométhée enchaîné sera, au fil des semaines, décomposée par des bactéries mangeuses de pierres. En parallèle, des cellules hépatiques humaines sont alimentées par ces mêmes bactéries, afin de cultiver un foie artificiel pour Prométhée.

"Multi-site", la Biennale se déploie dans toute la ville de Lyon, du centre-ville au musée d'Art Contemporain. C'est dans cet espace historique de la Biennale que l'on peut retrouver la série photographique du français Karim Kal. Il s'est rendu dans un centre pénitentiaire pour mineurs près de Lyon pour documenter la vie des jeunes détenus.

Karim Kal devant l'une de ses œuvres.

"Ici, on a le portrait d'un surveillant, dessiné par un détenu au stylo bille. On a aussi ce carreau brisé, qui renvoie à une pratique très répandue dans le milieu carcéral, qui consiste à faire claquer leur fenêtre pour manifester leur mécontentement", raconte l'artiste devant l'une de ses œuvres.

La biennale se tiendra à Lyon jusqu'au 5 janvier prochain.

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