Début du procès du Mediator, neuf ans après le scandale

Début du procès du Mediator, neuf ans après le scandale
Par Julien Pavy avec AFP
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C'est un procès hors norme qui s'est ouvert ce lundi devant le tribunal correctionnel de Paris. Dans le box des accusés, une vingtaine de prévenus dont le groupe pharmaceutique Servier et l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM).

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C'est un procès hors norme qui s'est ouvert ce lundi devant le tribunal correctionnel de Paris. Dans le box des accusés, une vingtaine de prévenus dont le groupe pharmaceutique Servier et l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM).

Les victimes réclament justice

Tous doivent répondre de leurs actes dans le scandale dit du "Mediator", un médicament antidiabétique, largement prescrit comme coupe-faim dans les années 1990-2000, mais tenu pour responsable de centaines de morts, sans oublier les nombreux malades, dont certains souffrent toujours de graves pathologies cardiaques et pulmonaires. Des victimes qui réclament aujourd'hui justice.

Les parties civiles dénoncent les mensonges du laboratoire Servier, accusé d'avoir caché la dangerosité du Mediator, retiré du marché en 2009 en France, soit six ans après son retrait des ventes en Espagne et en Italie.

Le laboratoire Servier a-t-il menti ?

Pour, l'avocat Jean-Christophe Coubris, ce procès revêt un caractère exceptionnel à plusieurs titres : _"Parce qu'il remet en cause tout le système sanitaire français. Nous avons un problème franco-français, nous n'avons pas ces mêmes soucis ailleurs. Des décisions avaient été prises intelligemment par les responsables. Malheureusement en France, cela n'a pas été cas, et on se voit entre 1997 et 2009 avec une commercialisation qui me paraît juste impossible et pourtant qui a été autorisée. On a laissé faire la commercialisation d'un produit aussi toxique, dont on ne pouvait ignorer la toxicité."
_

Le laboratoire Servier s'en défend et assure qu'aucun signe de risque n'a été identifié avant 2009, année du retrait des ventes du Mediator.

Le procès doit s'étaler sur sept mois. Il concerne essentiellement des faits de "tromperie aggravée", l'instruction pour "homicides et blessures involontaires" étant toujours en cours.

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