La gauche radicale et les communistes sont donnés partants de la prochaine coalition gouvernementale.
Au Portugal, les alliés d'hier risquent de devenir les ennemis de demain : Catarina Martins et Jeronimo de Sousa pourraient passer l'un et l'autre dans l'opposition après avoir formé une alliance gouvernementale avec le Premier ministre socialiste sortant Antonio Costa.
Quatre ans d'âpres négociations sur le budget ont laissé des traces.
Pour le Bloc de gauche, Catarina Martins a désigné son ancien allié Costa comme son principal rival dans ses élections législatives.
Depuis 2009, le Bloc de gauche s'est classé troisième force du pays et la cheffe de 46 ans s'est posé comme objectif d'empêcher les socialistes d'obtenir la majorité absolue.
L'ancienne linguiste et actrice de théâtre n'est pas allée jusqu'à exclure toute nouvelle alliance, mais Catarina Martins promet qu'elle y mettrait des conditions.
Les relations entre Antonio Costa et la coalition communistes-verts se sont elles aussi détériorées.
À la tête de l'alliance rouge-verte, Jeronimo de Sousa veut tout autant que Bloc de gauche, continuer d'être un contre-poids au pouvoir socialiste.
L'ancien ouvrier d'une usine de sidérurgie était parvenu en 2015 à convaincre son électorat de pactiser avec les socialistes pour faire barrage à la droite victorieuse.
Jeronimo de Sousa dit ne pas regretter sa décision, mais que le contexte qui avait hier dicté cet accord selon lui n'existe plus aujourd'hui.