Des experts au chevet de Notre-Dame pour la reconstruire en toute sécurité

Des experts au chevet de Notre-Dame pour la reconstruire en toute sécurité
Par Nathan Joubioux
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Jusqu'au 1er juin, les experts étudieront les vitraux et les pierres de Notre-Dame pour aider les architectes dans la reconstruction du bâtiment.

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Six mois après l'incendie de Notre-Dame de Paris, les scientifiques français du Laboratoire de recherche des monuments historiques (LRMH) entrent dans une phase cruciale : trouver comment restaurer la cathédrale en toute sécurité. Dans la petite ville de Champs-sur-Marne, dans l'est parisien, géologues, microbiologistes et experts s'affairent. Grâce aux fragments noircis de vitraux, aux tuyaux d'orgue et aux pierres dentelées des voûtes, ils ont jusqu'au 1er juin pour dresser un diagnostic censé aider les architectes dans la reconstruction du monument. 

Lorsque le feu s'est déclaré, beaucoup de plomb a fondu, mais une partie de ce plomb s'est évaporée dans l'atmosphère avec la suie et le feu. Il a ensuite recouvert l'intérieur de la cathédrale d'une poussière de plomb - ce que nous appelons oxyde de plomb - et qui donne cette couleur jaunâtre que l'on peut voir sur les voûtes et qui s'est accumulée un peu partout.
Aline Magnien
Directrice du Laboratoire de recherche des monuments historiques

Le tableau n'est pourtant pas tout noir. Les vitraux, par exemple, ont été sauvés grâce à l'habileté des pompiers. "Dans l'ensemble, les vitraux sont en bon état. Nous avons des "pathologies", nous pouvons parfois avoir des ruptures liées à des chocs thermiques mais, par rapport à ce à quoi nous aurions pu nous attendre, il n'y a presque rien", explique Claudine Loisel, experte en restauration de vitraux au LRMH.

Le plus gros problème rencontré jusque-là concerne les pierres. Avec la chaleur, certaines se sont fissurées. D'autres sont encore aujourd'hui gorgées d'eau. Aucune intervention n'est alors possible jusqu'au séchage complet de celles-ci. Une opération qui peut demander un an.

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