Offensive turque en Syrie : le sort des familles kurdes

Offensive turque en Syrie : le sort des familles kurdes
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Par Louise Brosolo avec AP
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Officiellement ils sont environ 500 à avoir fui au Kurdistan irakien voisin, mais selon l'ONU, les combats dans le nord-est syrien ont fait plus de 160 000 déplacés, la plupart restés en Syrie.

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Loin de chez eux, dans un pays qui n’est pas le leur, ils arrivent au compte goutte, dans le camps de réfugiés de Domiz au Kurdistan irakien. Ces Kurdes Syriens ont été contraints de fuir les combats et les bombardements dans leur pays. Il sont officiellement 500 a avoir été pris en charge, la plupart escortées par les autorités locales mais d’autres sont arrivés ici par leurs propres moyens.

"Ils ont refusé de nous laisser passer de l'autre côté de la frontière," explique Warda Mohammed, qui a fait le voyage à pied. "Alors mes enfants et moi, nous l'avons traversé avec des passeurs. C'était une longue marche. Nous étions extrêmement fatigués jusqu'à ce qu'on arrive ici."

Il y a à peine dix jours, les territoires contrôlés par les forces kurdes dans le nord-est de la Syrie étaient en paix après des années de guerre. Mais depuis l'offensive militaire turque, la résurgence de l’organisation Etat islamique (EI) et le déploiement militaire du régime syrien, la région est à nouveau plongée dans le chaos.

D'après l'ONU ils seraient plus de 160.000 civils kurdes à avoir fui les zones de guerre.

La plupart est resté en Syrie, se réfugiant dans des zones un peu plus éloignées des combats, chez des proches ou dans des gymnases. Très peu ont réussi à passer en Irak.

"Nous, nous sommes arrivés ici, mais nos familles et nos proches n’ont pas encore pu partir, raconte Heevin Mohammed. Certains sont malades et d'autres sont âgés. Nous demandons au président Bachar al-Assad d'ouvrir la frontière au personnes malades."

Côté syrien, les autorités kurdes ont annoncé mardi un arrêt des activités de "toutes" les ONG. Même si les organisations continuent leur activité en Irak, une telle nouvelle fait craindre un véritable désastre humanitaire dans la région.

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