Europol traque les criminelles les plus recherchées d'Europe dans une campagne choc

Illustration de la campagne "Crime has no gender"
Illustration de la campagne "Crime has no gender" Tous droits réservés Europol
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Par Vincent Coste avec AFP
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Dans sa nouvelle campagne, l'agence européenne de police criminelle met en exergue l'égalité des sexes, en démontrant, profils à l'appui, que les femmes sont aussi capables que les hommes de commettre de graves crimes.

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Les criminels ne sont pas tous des hommes. L'agence européenne de police criminelle Europol a lancé ce vendredi une nouvelle campagne choc pour souligner que des femmes ont commis des crimes aussi graves que ceux qui l'ont été par des hommes.

L'organisation internationale, basée à La Haye aux Pays-Bas, entend mettre un coup de projecteur sur ces criminels les plus recherchés, hommes et femmes confondus, dans les pays de l'Union européenne, avec l'objectif de pouvoir récolter des informations permettant leur arrestation.

Dans le cadre de cette campagne intitulée "Crime has no gender" (le crime n'a pas de sexe) Europol a mis en scène d'une manière spectaculaire les visages de criminels en fuite recherchés par les polices de 21 pays de l'UE.

"Les gens pensent que d'habitude ces crimes ne sont pas commis par des femmes, mais ils le sont et ils sont aussi graves que ceux commis par les hommes", explique donc Tine Hollevoet, la porte-parole d'Europol.

Tous les suspects présentés sont sous le coup de chefs d'accusation comme le meurtre, le trafic d'être humains ou de drogue.

Europol
Capture d'écran du site "Crime has no gender"Europol

En arrivant sur la page d’accueil de site créé pour l'occasion, les internautes découvrent dans un premier temps la tête des suspects dissimulée derrière un masque terrifiant, comme illuminé par des néons. Après avoir choisi l'une de ces personnes recherchées, son visage se dévoile progressivement en déroulant la page web. Parallèlement, les faits reprochés, l'histoire de ses crimes sont exposés. Le visage du fugitif fini par être révélé et les visiteurs du site "pourront voir si c'est un homme ou une femme", ajoute la porte-parole d'Europol.

"L'objectif est d'attirer le plus grand nombre possible de visiteurs, l'expérience nous ayant appris que plus grand est le nombre de personnes ayant vu les fugitifs recherchés, plus grandes sont les chances de localiser et d'arrêter" ces criminels, précise Tine Hollevoet .

Le cas échéant, des informations peuvent être communiquées aux forces de police via un formulaire présent sur la page de chaque fugitif mis en exergue.

Par exemple, la France recherche Jessica Edosomwan, une Nigériane en fuite après le démantèlement par la police française d'un réseau de prostitution dans la région de Lyon à la fin de l'année 2007. Un total de 26 personnes avaient été arrêtées. Le réseau exploitait une soixantaine de prostituées qui avaient été attirées en France avec la promesse d'un avenir meilleur et y avaient été introduites en passant par la Libye. Les femmes étaient intimidées et leurs familles menacées, a indiqué la police française. Le procès de suspects dans cette affaire doit débuter à Lyon le 6 novembre. Jessica Edosomwan se trouverait soit dans les pays du Benelux, soit en France ou en Italie, selon la police.

La Belgique recherche un autre femme, recherchée pour le meurtre d'un homme d'affaires britannique en 1996. Hilde Van Acker, a été condamnée par contumace à la réclusion à perpétuité. Cette femme, qui a aujourd'hui 56 ans, et son complice Jean-Claude Lacote sont toujours en fuite.

La campagne "Crime has no gender" s'appuie sur la base de données d'Europol "EU most wanted", où sont listés tous les criminels les plus recherchés d'Europe. 19 femmes sont parmi ces 66 personnes qui sont dans le radar de toutes les polices du vieux continent.

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