Liban : les annonces du gouvernement ne calment pas la colère de la rue

Manifestation anti-gouvernementale à Nabatiyeh (Liban), le 21/10/2019
Manifestation anti-gouvernementale à Nabatiyeh (Liban), le 21/10/2019 Tous droits réservés REUTERS/Aziz Taher
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Par Olivier Peguy
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Liban : le gouvernement annonce des réformes "radicales". "Encore des mensonges", répondent les manifestants.

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Au Liban, le Premier ministre Saad Hariri a annoncé ce lundi toute une série de mesures destinées à calmer la colère qui gronde depuis plusieurs jours.

- Mesures fiscales, avec des gels d'impôts pour les ménages.

- Mesures budgétaires, avec des privatisations dans le secteur des infrastructures.

- Mesures symboliques, aussi, comme la baisse des salaires pour tous les ministres et anciens ministres et pour les députés.

Je n'attends rien en contrepartie de ces mesures. Je ne les ai pas décidées pour que vous arrêtiez de manifester. C'est à vous qu'appartient la décision de manifester. Je n'impose aucun délai. Je ne permettrai à personne de vous adresser des menaces.
Vous avez redoré les couleurs de notre identité nationale, au delà des divergences religieuses. Et c'est là, la plus grande victoire nationale.
Saad Hariri
Premier ministre libanais

Mais voilà, ni les mesures annoncées, ni l'emphase du Premier ministre, n'ont convaincu les manifestants réunis dans le centre de Beyrouth et dans plusieurs villes du pays.

On ne va pas bouger de là. On ne croit pas le quart de ce qu'il a dit.
Maintenant, c'est à lui à bien écouter : ce qu'on réclame, c'est la chute de tout ce régime.
Maya
manifestante

De WhatsApp à "Dégage"

La contestation a éclaté jeudi dernier, suite à l'annonce d'une taxe sur l'utilisation des messageries internet, notamment l'application WhatsApp.

Elle a pris d'ampleur, se nourrissant d'un sentiment de ras-le-bol, face à une classe politique jugée incompétente et corrompue.

Une grande partie du pays est paralysé en raison des manifestations.

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