Liban : l'armée déployée face aux manifestants

Liban : l'armée déployée face aux manifestants
Par Maxime Biosse Duplan
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L'armée a été déployée à Beyrouth cette nuit pour commencer à signifier aux manifestants qu'ils devraient partir. A part quelques incidents dans le sud du pays, la situation est toujours calme.

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Le face à face est cordial et amical, mais combien de temps cela peut-il durer ? L'armée a été déployée à Beyrouth cette nuit pour commencer à signifier aux manifestants qu'ils devraient partir. A part quelques incidents dans le sud du pays, la situation est toujours calme.

"L'armée, c'est l'honneur du peuple, lance cet homme, et le gouvernement est capable de causer un affrontement entre elle et nous ! Mon frère et mon cousin sont dans l'armée !"

Depuis plus d'une semaine maintenant, des centaines de milliers de personnes dans le pays demandent la démission du gouvernement et un changement de régime. Les rassemblements sont quotidiens, des barricades ont été construites sur les principales routes du Liban, les banques et les universités sont fermées.

"Tout le monde doit voir que le pays est MORT, dit ce jeune homme, c'est ce que nous disons, nous avons décidé d'ouvrir les rues, nous, le peuple. Et maintenant nous voulons bloquer les rues jusqu'à ce que nous ayons ce que nous voulons. Nous commençons à collaborer et à être constructifs, enfin".

Tentant de désamorcer la contestation, le Premier ministre Saad Hariri a annoncé une série de réformes économiques, dont l'une, assez spectaculaire, réduisant de 50% les salaires des ministres et des députés. Le Liban reste l'un des pays les plus corrompus du monde. Pour relancer l'économie, le gouvernement compte maintenant beaucoup sur le déblocage d'un fonds de 11 milliards de dollars promis en avril 2018 lors d'une conférence à Paris en échange de réformes structurelles.

Mais de jour comme de nuit, les manifestations continuent. Pour l'instant sans réel leadership, même si un "comité de coordination de la révolution" a annoncé sa naissance mardi devant la foule à Beyrouth mardi.

Le président libanais Michel Aoun, jusqu'alors silencieux, a annoncé ce jeudi qu'il allait rencontrer des manifestants.

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