Mali : treize militaires français tués dans la collision de deux hélicoptères

Archive - Un hélicoptère Tigre de la force Barkhane, le 1er aout 2019 à Gao au Mali
Archive - Un hélicoptère Tigre de la force Barkhane, le 1er aout 2019 à Gao au Mali Tous droits réservés REUTERS/Benoit Tessier
Tous droits réservés REUTERS/Benoit Tessier
Par Euronews avec AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

Treize militaires français de la force Barkhane ont trouvé la mort au Mali dans une collision accidentelle de deux hélicoptères lors d'une opération de combat contre des djihadistes.

PUBLICITÉ

Treize militaires français de la force Barkhane ont trouvé la mort au Mali dans une collision accidentelle de deux hélicoptères lors d'une opération de combat contre des djihadistes. Le chef de l'Etat français Emmanuel Macron a salué sur Twitter "treize héros qui n'avaient qu'un seul but : nous protéger".

L'État-major des Armées françaises a donné plus de précisions sur les circonstances de cet accident qui s'est produit ce lundi vers 20 heures, heure de Paris. Un hélicoptère de combat Tigre (photo en tête d'article) et un Cougar transport de troupes (photo ci-dessous) sont entrés en collision alors qu'ils évoluaient à très basse altitude dans le Liptako, plus précisément dans la région de Ménaka, aux confins du Mali, Niger et Burkina Faso.

Tim Felce (Airwolfhound)
Le Cougar AS 532 est un bimoteur de transport tactique qui peut embarquer jusqu'à 21 combattants.Tim Felce (Airwolfhound)(CC BY-SA 2.0)

Ces deux engins participaient à une opération d’appui à des commandos de la force Barkhane qui étaient au contact avec des groupes armés terroristes. L'hélicoptère Cougar, avec à son bord cinq membres d'équipage, a procédé à l’extraction de six soldats sur le terrain. Cette opération a été appuyée par le Tigre, où se trouvait deux soldats. C'est après que la collision est survenue entre les deux engins qui se sont ensuite écrasés au sol.

La ministre française des Armées, Florence Parly, a présenté ses condoléances aux familles de ces 13 militaires "morts pour la France". Ces soldats appartenaient au 5e Régiment d'Hélicoptères de Combat, basé à Pau, au 4e Régiment de chasseurs de Gap, au 93e Régiment d’artillerie de montagne de Varces et au 2e Régiment étranger de génie de Saint-Christol.

L'opération Barkhane est actuellement la plus importante opération extérieure de l'armée française avec environ 4 500 militaires déployés dans la bande sahélo-saharienne, une étendue vaste comme l'Europe. Ces soldats opèrent en soutien aux armées nationales qui combattent des djihadistes affiliés au groupe Etat islamique ou à Al-Qaïda. Barkhane avait succédé en août 2014 à une autre opération, baptisée Serval et lancée en 2013. 38 soldats français ont été tués au total lors de ces deux opérations (dix pour Serval et 28 pour Barkhane).

L'armée française n'avait pas été aussi lourdement endeuillée depuis plus de 30 ans. Ce drame a causé l'un des plus lourds bilans humains depuis l'attentat du Drakkar au Liban en 1983, où 58 parachutistes avaient perdu la vie.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Sahel : Florence Parly promet des renforts européens

Le Mali face à une succession d'attaques djihadistes

L'armée française abat un pilier du djihadisme au Mali, le chef d'Aqmi