Un consulat iranien incendié en Irak, les manifestants visent Téhéran

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Par euronews avec AFP, Reuters
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Un consulat iranien a été pris pour cible par les manifestants irakiens qui protestent depuis près de deux mois pour faire chuter leur gouvernement. Un pouvoir qu'ils jugent corrompu, incompétent et manipulé par Téhéran.

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Près de deux mois que la contestation du pouvoir en Irak a commencé, et les manifestants ont franchi un nouveau cap mercredi soir. Ils ont mis le feu au consulat d'Iran de la ville de Najaf sous les cris de "Iran dehors". L'équipe du consulat a pu être évacuée. Les forces de l'ordre ont lancé des grenades lacrymogènes faisant une cinquantaine de blessés.

Le consulat d'Iran dans l'autre ville sainte du pays, Kerbala, avait déjà concentré la colère des manifestants au début du mois, mais là, les forces de sécurité irakiennes avaient répliqué, faisant quatre morts.

Si les manifestants ont visé en particulier ce bâtiment c'est parce qu'ils accusent Téhéran de tirer les ficelles en Irak.

Pour eux, le système politique conçu par les Américains qui ont renversé Saddam Hussein en 2003 est à bout de souffle. Abandonné par Washington, l'Irak disent-ils est tombé entre les mains de l'Iran.

Plus tôt dans la journée, 5 manifestants ont été tués par la police, ce qui porte le bilan à plus de 350 morts et 15 000 blessés depuis le début de la contestation le 1er octobre.

Le pays est paralysé depuis lors. Dans le sud, particulièrement les écoles et administrations sont fermées... 

A Bagdad, la mobilisation dans le cœur historique et commerçant a deux visages. D'un côté, la place Tahrir où les fresques murales, distribution de nourriture et autres concerts publics s'enchaînent jour et nuit. De l'autre, les ponts et rues à colonnades qui la jouxtent sont devenus le théâtre de scène de guerre. 

 A Bassorah, les manifestants tentent d'atteindre les installations pétrolières, mais ils n'y sont pas encore parvenus. Le ressentiment est particulièrement fort dans cette ville assise sur la majorité des réserves en or noir de l'Irak, deuxième producteur de l'Opep.

Ces manifestants irakiens jugent leurs dirigeants corrompus et incompétents : officiellement 410 milliards d'euros ont été détournés ces 16 dernières années soit deux fois le PIB du pays.

Le pétrole est l'unique ressource en devise du pays et représente 90 % des recettes d'un gouvernement surendetté.

Quid du groupe Etat islamique ?

Le groupe terroriste est censé avoir été battu il y a deux ans par les forces irakiennes. Mais des attaques à la moto piégée ont été revendiquées hier par le groupe Etat islamique et ont fait six morts à Bagdad, où les attentats avaient quasiment disparu depuis deux ans.

Dans le nord du pays, à Mossoul, une tentative d'évasion a eu lieu aussi hier dans une prison qui abrite des prisonniers de Daech. 

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