Boris Johnson, le trublion devenu Premier ministre

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Par Pierre Michaud
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Journaliste eurosceptique à ses débuts, politicien bouffon ensuite, il est devenu le leader des conservateurs avant de s'emparer du 10 Downing street. Retour sur une trajectoire atypique.

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Boris Johnson a finalement réalisé l'ambition de toute une vie cette année : en franchissant la célèbre porte noire du 10 Downing Street, dans le costume du nouveau Premier ministre britannique. L'apogée d'une carrière, marquée par des hauts et des bas.

Connu par ses proches sous son vrai nom, Alexander Johnson, il s'est rebaptisé lui-même Boris. Plus qu'un nom de scène, une marque, un slogan, inventé pour marquer les esprits et être immédiatement identifié et identifiable.

Boris Johnson débute sa carrière dans le journalisme. Il est renvoyé de son premier job pour avoir inventé des citations. Du coup, c'est à Bruxelles qu'il construira sa réputation. Ses papiers anti-Europe, rédigés dans un style souvent flamboyant, marquent les esprits et participent à la naissance des euromythes, ces fausses rumeurs colportées par les eurosceptiques pour nuire à la Commission.

Dès son entrée en politique, son personnage est bien connu du public, notamment avec une histoire de mensonges sur une relation extra-conjuguale qui finiront par lui coûter son poste de ministre fantôme de la Culture.

Mais Boris Johnson rebondit encore et toujours. Il enchaîne deux mandats de maire de Londres malgré son étiquette de conservateur dans une ville au fort héritage travailliste. Il était maire de la capitale anglaise lors des Jeux Olympiques de 2012.

Son retour sur la scène politique nationale s'effectue à l'occasion du Brexit où il mène la campagne pour la sortie de l'Union puis lorsqu'il est nommé secrétaire d'Etat aux Affaires Etrangères sous Theresa May.

Et lorsqu'elle se retire au mois de juin dernier, il est plébiscité par son parti et lui succède en tant que Premier ministre.

Son mandat à la tête du gouvernement crispe son propre camp avec des positions très à droite, qui provoqueront nombre de défections et de luttes intestines.

Ses plus grandes victoires : lorsqu'il obtient un nouvel accord sur le Brexit avec Bruxelles puis lorsqu'après trois tentatives, il finit par convaincre l'opposition de soutenir la convocation de ces nouvelles élections générales.

Un pari entre obtenir le Brexit et devenir le Premier ministre le plus éphémère de l'histoire politique britannique.

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