En Lettonie, le KGB n'a pas raconté tous ses secrets

Les archives du KGB à Riga en Lettonie
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Les archives des services de renseignements soviétiques en Lettonie ont été révélées il y a seulement un an.

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C’est dans cette bâtisse située au cœur de Riga, la capitale lettone, que les services secrets soviétiques avaient installé leurs quartiers généraux.

Mais après l’indépendance de la Lettonie en 1991, les anciens bureaux ont été reconvertis en musée de l’histoire du KGB.

30 ans plus tard, les archives de l’époque soviétique ont été partiellement rendues publiques : mais certaines zones d’ombres demeurent.

Avant l’indépendance, Leo Hirssons était un militant indépendantiste letton. En consultant les archives, il sait désormais qui l’a dénoncé auprès des autorités, mais des doutes persistent :

"C'est pour moi un véritable cauchemar. On ne doit pas baisser les bras parce que des éléments ont été oubliés ou détruits. La justice doit être faite".

De nombreux documents sont toujours conservés en Russie, alors que d'autres ont été détruits.

Dans les archives, des milliers de noms sont recensés : des agents des renseignements, mais aussi des informateurs.

Mais les informations, trop incomplètes, empêchent de clôturer certains dossiers, et de nombreux cas sont toujours sans réponse.

Certains noms retrouvés dans les archives ont fait scandale : un ancien Premier ministre et député européen ; l’actuel président de la Cour suprême lettone, ou encore, un ancien cardinal.

Le nom de Marcis Auzins, ancien recteur de l’Université de Lettonie, figure dans les archives. En 1987, il avait coopéré avec le KGB lors d’une mission de travail dans une université chinoise.

"J'ai toujours voulu raconter ce que je savais. Pas pour le grand public, mais pour ma famille et pour mes enfants".

De nombreux scientifiques et historiens ont collaboré avec les services secrets soviétiques. Les documents donnent un aperçu des méthodes du KGB en Lettonie, mais difficile de tirer des conclusions précises pour chaque dossier :

"Tout le monde avait le choix de travailler ou de ne pas travailler. Peut-être qu’au début, on nous mettait davantage de pression mais en tout cas dans les années 80 et 90, ce n’était plus le cas", commente Karlis Kangeris, un historien.

Par souci de transparence, les archives du KGB sont aujourd’hui accessibles librement sur Internet.

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