Le calme est revenu aux abords de l'ambassade américaine à Bagdad, les paramilitaires soutenus par l'Iran ont ordonné aux manifestants de se replier en dehors de la zone verte.
Les manifestants ont quitté les abords de l'ambassade des Etats Unis à Bagdad. Depuis mardi, des milliers de partisans irakiens pro-Iran faisaient le siège de la chancellerie, pourtant installée dans le quartier le plus sécurisé de la capitale irakienne. Un retrait surprenant, avec ce véritable déménagement, de tentes, de matelas, pour des assaillants qui comptaient rester plusieurs jours.
"Après avoir atteint notre objectif, nous nous sommes retirés de cet endroit triomphalement, et nous avons trempé le nez de l'Amérique dans la saleté", déclare un manifestant.
Ce mouvement de violence inédit a été orchestré par l'Iran, selon Washington. Donald Trump menace Téhéran de lui faire payer "le prix fort". Les Etats-Unis ont craint de revivre l'attaque de Benghazi, en Libye, qui avait coûté la vie à l'ambassadeur américain en 2012.
Cet assaut contre l'ambassade à Bagdad, était destiné à dénoncer les raids américains contre des bases d'une faction du Hachd qui ont fait 25 morts dimanche en Irak. Le Hachd al-Chaabi, ce sont des paramilitaires soutenus par l'Iran, intégrés aux forces régulières irakiennes, qui ont gagné en influence en combattant les jihadistes.
L'inquiétude désormais est que l'Irak, où 750 soldats américains supplémentaires vont se déployer, devienne un terrain de conflit entre les Etats-Unis et l'Iran.